Evaluation de la politique de l'Etat en faveur du commerce de proximité 2017-2022 [Rapport Cour des comptes]
Il estime que tous les nouveaux outils d'intervention n'ont pas fait leurs preuves, que le suivi des actions et financements (évalués à 500 M€ sur la période 2018-2022) consacrés par les pouvoirs publics (nationaux et au plan territorial) au commerce de proximité doit être amélioré (notamment pour ACV et PVD). La Cour considère également que l'articulation entre les actions de l’État et celles des collectivités territoriales est inégale.
La numérisation des petites entreprises du commerce de proximité a été encouragée par un foisonnement de dispositifs que la Cour juge insuffisamment coordonnés (chèques numériques, soutien aux plateformes locales de marché, etc.)
Plusieurs chantiers restent à prendre davantage en compte : l'accès aux commerces de proximité notamment en zone rurale, l'ouverture dominicale, la rénovation de la réglementation des baux commerciaux, le défi de la transition environnementale (évolution des mobilités, mise aux normes des bâtiments, enjeux fonciers...).
- "mettre fin en 2024 à la prise en charge à 100 % des études d'ingénierie et associer les collectivités locales à leur conception et à leur suivi,
- mettre en place en 2024 les conditions d'une professionnalisation des managers de commerce,
- procéder en 2025 à l'évaluation des projets soutenus par le Fonds de restructuration des locaux d'activité,
- pour sécuriser l'activité des foncières de redynamisation commerciale : veiller à la transparence dans l'attribution des locaux commerciaux, préciser les règles de fixation des loyers, appliquer les règles de la commande publique,
- ne pas reconduire les dispositifs d'exonération d'impôts des zones de revitalisation des commerces en milieu rural et des zones de revitalisation des centres-villes,
- simplifier au plus tard en 2024 la procédure de taxation des friches commerciales,
- définir une stratégie coordonnée d'intervention en faveur du commerce de proximité".