Des retards de paiement plus fréquents en 2025 [Enquête Coface]

L'enquête ^[*] de la Coface sur le comportement des paiements des entreprises françaises en 2025 confirme que 97 % des entreprises déclarent accorder des délais de paiement à leurs clients, comme les années précédentes.  Elle constate que le délai moyen a diminué et passe de 51 jours en 2024 à 49,7 jours. 93 % des TPE accordent des délais à leurs clients, mais ils sont souvent plus courts, 44 % offrant des délais inférieurs à 1 mois, contre 11 % des entreprises plus grandes. Le délai moyen pour les TPE est de 38 jours (53 jours pour les PME, 62 jours pour les ETI).

86 % des entreprises interrogées (et les 3/4 des TPE) ont constaté des retards de paiement (en hausse de 1 % par rapport à 2024), en moyenne de 39,5 jours. Plus l'entreprise est petite, plus ces retards sont importants : jusqu'à 44 jours pour les TPE, dont 55 % constatent un impact important voire critique de ces retards sur leur trésorerie.

42% des entreprises ayant subi des retards de paiement les attribuent aux difficultés financières de leurs clients, 23 % à des problèmes organisationnels et 20 % considèrent que ce sont des retards délibérés sans difficultés financières.

Cette détérioration du comportement de paiement des entreprises entraîne une hausse des défaillances en 2025 (+ 4 % sur les 7 premiers mois de 2025, par rapport à 2024, + 36 % par rapport à 2019).

Interrogées sur les perspectives 2026, 47 % des TPE prévoient une stabilité de leur trésorerie en 2026, 31% envisageant une dégradation.

Les principaux risques cités par les entreprises interrogées pour l'activité de l'entreprise sont l'environnement politico-social en France, les prix des matières premières (hors énergie) et le ralentissement de la demande mondiale. 84 % des entreprises interrogées ont constaté des impacts suite à l'annonce des droits de douane par les Etats-Unis, 25 % ayant déjà réduit leurs marges et noté une hausse de leurs coûts d'approvisionnement ou de production. Au cours des mois à venir, 26 % prévoient de réduire leurs marges, 23 % de se réorienter vers d'autres marchés à l'export.