Les travailleurs de plateforme [*] représentent, en 2023, 2 % des personnes en emploi. 42 % d'entre eux sont des micro-entrepreneurs (contre 33 % des autres indépendants) et 14 % exercent plusieurs activités professionnelles.
Parmi les 10 groupes de métiers les plus représentés par ces travailleurs figurent les artisans de services (9 %), les commerçants de produits non alimentaires (dont les fleuristes) (6 %), les artisans de la réparation et du travail des matériaux (5 %), les artisans du bâtiment et des travaux publics (4 %).
Le travail est organisé par la plateforme pour 44 % des travailleurs. 21 % se voient proposer des formations pour améliorer leurs compétences, 12 % reçoivent des informations ou des équipements pour protéger leur santé au travail. Pour plus de la moitié, leur travail est évalué par les clients ou par le public (note chiffrée, étoiles, smileys, etc).
61 % des travailleurs de plateformes travaillent 40 heures ou plus par semaine, 28 % moins de 35 heures. Leurs conditions de travail sont spécifiques mais certaines se rapprochent des autres indépendants. Ils font face à des exigences émotionnelles plus fortes (90 % des travailleurs sont en contact avec le public), sont souvent en manque de soutien social, présentent des niveaux d'insécurité socioéconomique à peine plus élevés que les autres indépendants. Leurs contraintes physiques au travail se rapprochent en revanche de celles des salariés. Ils disposent d'une autonomie importante comme les autres indépendants.
Leur état de santé est globalement meilleur que celui des salariés ou des autres indépendants : 30 % déclarent une santé altérée contre 37 % des salariés et 35 % des autres indépendants.
[*] indépendants qui accèdent à leur clientèle via une ou plusieurs plateformes numériques
Les travailleurs de plateforme : quels profils et quelles conditions de travail ? / Dares, Beatriz Mikael .- in : Dares analyses, n° 69, 21/11/2024, 6p. - En ligne sur le site de la Dares