Diverses pratiques consistent à faire durer les objets. De nombreux consommateurs cherchent à allonger la durée de vie de leurs biens domestiques et développent une série de pratiques de longévité. "Elles se déclinent en trois sous-ensembles, permettant de distinguer les actions avant, pendant et après le moment où l'objet est présent au sein du foyer" : les pratiques d'acquisition durable (achat d'un produit susceptible de durer, récupérer, prendre une extension de garantie), les pratiques de préservation (entretien, réparation, stockage), les pratiques de prolongement (revente, don...).
Différents facteurs amènent les consommateurs à développer une sensibilité pour la longévité des produits. Ces "longéviteurs" forment une population variée : les individus éduqués à faire durer les objets, à remettre en question leur mode de consommation au cours de leurs parcours de vie, à prendre conscience de l'obsolescence programmée, à être sensibles à la cause écologique ou encore à être contraints pour des raisons économiques. De nombreux consommateurs échouent cependant à adopter ces pratiques de longévité. Les normes sociales, le manque de ressources, ou encore le manque d'offres marchandes ou non marchandes adéquates sont des freins à la longévité.
"Le rôle des industries et de l'Etat comme pouvoir régulateur, est primordial pour permettre à ces pratiques de sobriété de se réaliser."
Quand les consommateurs consomment durablement / Madon Julie .- in : Constructif, n° 69, 29/10/2024, 4p. - En ligne sur le site de Constructif