Sobriété et modes de vie [Baromètre ADEME-L'ObSoCo]

Les résultats du baromètre Sobriété et Modes de vie [*] réalisé par l'ADEME avec L'ObSoCo mettent en lumière les modes de vie des Français et interroge leurs "représentations associées à la notion de sobriété, l'attachement au modèle et aux valeurs consuméristes (...), le jugement que les individus portent sur leurs propres pratiques, ainsi que l'adhésion aux mesures et règles collectives de sobriété qui sont en discussion ou ont déjà été mises en place".

La sobriété est avant tout associée, pour les Français, à un mode de vie simple, la notion d'"économies" arrivant en 2ème position, devant les économies d'énergie. 41 % des Français y attribuent une connotation positive, celle-ci étant moindre chez les ménages qui ressentent les plus fortes contraintes budgétaires. 82 % des répondants ont le sentiment de suivre un mode de vie d'ores et déjà sobre.

Le rapport des Français à la consommation est ambigu : s'ils sont très majoritairement critiques vis-à-vis de la place occupée par la consommation dans les modes de vie actuels et dénoncent l'omniprésence de la publicité, seuls 28 % considèrent qu'ils consomment trop, 15 % seulement estimant que leur consommation est supérieure à la moyenne. Ils témoignent d'un attachement marqué à certains produits de consommation (notamment lave-linge, voiture, télévision, smartphone, considérés comme indispensables pour plus de 8 Français sur 10) tout en étant critiques vis-à-vis de certaines pratiques de la surconsommation (détenir un smartphone de moins de 2 ans, acheter de nouveaux vêtements à chaque changement de saison, faire du shopping plusieurs fois par mois, se faire livrer ses achats sur internet en moins de 24 h). Ces positions varient toutefois en fonction de l'appartenance sociale des répondants et de leur implantation géographique.

Les démarches de sobriété les plus acceptables par les Français concernent la durée de vie de leur téléphone portable, la réduction du chauffage la nuit et en cas d'absence, la réduction de la consommation de vêtements. Plus de 60 % accepteraient également de faire réparer plus souvent leurs produits. En revanche, ne posséder qu'une seule voiture (pour les ménages en ayant 2) n'est acceptable que par 46 %, limiter la consommation de viande à deux fois par semaine par 61 % (78 % refusant de ne plus jamais en consommer).

18 % considèrent que les petites entreprises et les artisans agissent beaucoup pour limiter les impacts de leurs activités sur les ressources de la planète.

Interrogés sur des mesures collectives de sobriété, 90 % souhaiteraient que les normes de fabrication favorisent des produits plus résistants, facilement réparables (parfois au détriment du prix), 82 % estimant nécessaire d'interdire la vente de produits néfastes pour l'environnement. 80 % concentreraient les échanges commerciaux dans l'UE et favoriseraient le développement de filières locales.