Paris : évolution du paysage alimentaire et des tendances de consommation [Etude Apur]
Avec 2,11 millions d'habitants et jusqu'à 3,6 millions de personnes en journée, Paris est la ville la plus dense d'Europe. Chaque jour, 4 160 tonnes de denrées alimentaires sont nécessaires à nourrir cette population. La ville se caractérise par une forte mixité sociale et de grands écarts avec une sur-représentation des CSP+ (48 %) et un revenu médian par unité de consommation élevé (2 478 €/mois). En moyenne, le budget alimentaire représente 24 % du budget total des ménages. 59 % des Parisiens déjeunent à l'extérieur en semaine. On constate une diminution de la consommation de viande (- 13 % entre 2009 et 2019) tandis que celle des fruits progresse de + 2 %. 34 % consomment au moins une fois par semaine des produits bio (10 % de plus que la moyenne nationale).
Si, à l'échelle nationale, les achats de produits alimentaires frais se font essentiellement en grande surface, à l'échelle francilienne, on constate une persistance des commerces spécialisés et des commerces de proximité : 78 % des achats de pain et 66 % des achats de viennoiserie-pâtisserie se font en boulangerie, 36 % des achats de viande en boucherie, 20 % des achats de poisson en poissonnerie. 56,6 % des ménages font leurs courses alimentaires exclusivement dans leur quartier.
A Paris, avec 8 018 commerces alimentaires en 2023, la densité commerciale alimentaire est forte et en progression (3,8 pour 1 000 habitants, contre 3,1 en 2011, avec des variations selon les arrondissements). Plus de 95 % des Parisiens vivent à moins de 5 minutes d'une des 1 203 boulangeries (+ 24 depuis 2020). Le nombre de poissonneries (104) et de fromageries (175) progresse de 8 %, tandis que celui des boucheries poursuit son déclin (486, - 5 % depuis 2020 et - 45 % en 20 ans). Dans les arrondissements périphériques, la densité de commerces alimentaires de proximité est plus faible que dans le centre.