Le bilan des défaillances en 2024 et des perspectives pour 2025 présenté par BPCE lors d'une conférence de presse fait état de 66 422 défaillances d'entreprises en France en 2024 (+ 28 % par rapport à 2019). Le niveau est au plus haut depuis 15 ans avec une accélération au 4ème trimestre 2024. Seules 18 % des défaillances concernent des néo-entreprises (moins de 3 ans d'existence). Les entrepreneurs individuels sont moins touchés (10 %, en recul de 4 points par rapport à 2019, et de 7 points par rapport à 2015) que les sociétés commerciales (86 %).
46 433 défaillances concernent des entreprises de moins de 3 salariés (+ 25 % par rapport à 2019), 14 724 des entreprises de 3 à 9 salariés (+ 31 %).
Les petites entreprises des secteurs S1 (particulièrement touchés durant la crise sanitaire et ayant bénéficié d'aides spécifiques pour faire face aux impacts de la pandémie - incluant taxis, hôtellerie-restauration) enregistrent moins de défaillances, à l'exception des PME de l'hébergement-restauration. Le taux de rattrapage des défaillances évitées en 2020-2022 est quasi total pour les TPE de 6 à 9 salariés, tandis qu'il reste partiel pour les plus petites entités (moins de 6 salariés).
La hausse des défaillances, couplée à une surreprésentation des PME et ETI, accroit l'impact économique en termes d'emplois (260 000 emplois menacés, + 42 % par rapport à 2019), notamment dans l'industrie, la construction et le commerce.
Pour 2025, BPCE table sur une stabilisation des défaillances pour les PME-ETI, mais avec un effet de rattrapage pour les micro-entreprises et petites TPE. Il prévoit 68 000 défaillances impactant 240 000 emplois en 2025.
Les défaillances de PME-ETI au plus haut en 2024 / BPCE L'Observatoire .- in : site Groupe BPCE, 08/01/2025, 36p. - En ligne sur le site du Groupe BPCE