[Covid-19] Professionnels des métiers d'art et du patrimoine vivant : impact de la crise sanitaire et enjeux de développement [Enquête INMA]

mardi 14 juin 2022
L'Institut national des métiers d'art (INMA) a réalisé une enquête en ligne auprès des professionnels des métiers et du patrimoine vivant (1 232 réponses recueillies entre le 10 et le 31 janvier 2022) mesurant l'impact de la crise sanitaire du Covid-19 sur leurs activités et leurs enjeux de développement.

20 % des répondants s'estiment sortis de la crise mais 27 % n'arrivent pas à rebondir, principalement ceux dont l'activité est liée à la participation à des évènements (salons, marché, etc). Entre 2020 et 2021, 36 % des entreprises enregistrent une baisse de leur chiffre d'affaires et 34 % une hausse. "En revanche, les marges semblent se réduire, puisque moins du quart des entreprises constate une hausse de leur bénéfice."

Concernant l'impact sur l'emploi, 30 % des entreprises affirment que la crise n'a eu aucune conséquence sur l'effectif salarié. Seules 6 % des entreprises ont été contraintes de licencier. 40 % des répondants recrutent ou cherchent à recruter, 27 % ont des difficultés à le faire.

La part des entreprises estimant que la transmission d’un de leurs savoir-faire est aujourd’hui menacée ou en voie de l’être si la crise sanitaire perdure est en baisse (26 % contre 45 % en 2020). Parmi ceux qui accueillent habituellement un ou plusieurs apprentis ou alternants, 28 % estiment que la crise aura un effet négatif sur leur politique d’accueil d'apprentis (contre 40 % en 2020).

44 % des entreprises ont bénéficié du fonds de solidarité, qui est la principale aide perçue, et 35 % n'en ont perçu aucune (+ 13 %). Elles sont 15 % à avoir eu recours à l'activité partielle. 34 % des répondants déclarent connaître le Crédit d'impôt métiers d'art (CIMA), les EPV et les entreprises de plus de 4 salariés étant les mieux informées.

89 % des chefs d'entreprise ont une activité de production 100 % française et 86 % s'approvisionnent en matières premières en France. 36 % des entreprises rencontrent des difficultés d'approvisionnement, la hausse des prix et le manque de disponibilité des produits étant les principales causes.

31 % des entreprises interrogées souhaitent se lancer ou développer leur activité à l'export en 2022, en Europe pour 80 % d'entre elles. Les EPV sont plus nombreuses que la moyenne à souhaiter exporter (54 %), ainsi que les plus anciennes (plus de 50 ans) et dont les effectifs sont plus nombreux (plus de 10 salariés).

Une grande majorité des entreprises (94 %) sont présentes sur Internet, 80 % étant sur les réseaux sociaux et 74 % ayant un site vitrine. "Les canaux de communication privilégiés varient significativement selon le domaine d'activité".

Les besoins de développement prioritaires pour 2022 portent principalement sur l'élaboration ou l'amélioration de leur stratégie de communication et commerciale. Viennent ensuite l'optimisation de la production et les investissements.

Source(s) :

Les enjeux de développement des entreprises des métiers d'art et du patrimoine vivant / INMA .- in : INMA, 25/05/2022, 59p. - En ligne sur le site de l'INMA (accès gratuit après identification)