[Covid-19] Artisanat : impact de la crise sanitaire et du premier confinement [Baromètre ISM/MAAF]

Le "baromètre de l'artisanat", publication de l'Institut Supérieur des Métiers réalisée avec le soutien de MAAF, met en avant les grandes tendances d'évolution du secteur de l'artisanat dans ses composantes économiques et sociales. Les données sont issues de l'exploitation, par l'ISM, de fichiers nationaux sur le champ de l'artisanat (INSEE, ACOSS-URSSAF, Banque de France, Bpifrance, DEPP...).

Le numéro consacré à la crise sanitaire de la Covid-19 mesure son impact et celui du premier confinement sur les entreprises artisanales : la crise sanitaire a touché un secteur de l'artisanat en convalescence. Les soubresauts de la précédente crise financière l'ont en effet durablement touché jusqu'en 2017, de façon plus importante que le reste de l'économie.

A l'exception de l'Ile-de-France et de l'outre-mer, toutes les autres régions ont vu leur emploi salarié fragilisé.

230 000 entreprises artisanales sur l'ensemble des 1,1 million d'entreprises fermées administrativement, relevaient de l'artisanat des services, dans les activités de la coiffure, des soins de beauté, du commerce de fleurs et des services de réparation. Les secteurs contraints de fermer sont particulièrement fragilisés car ils étaient en mutation avant la crise (près de 12 000 emplois perdus dans la coiffure entre 2010 et 2019 ou encore 4 050 dans le commerce de fleurs). La dynamique commerciale des coeurs de ville se trouve alors impactée puisque ces commerces se situent principalement dans les centres-villes.

4 entreprises artisanales sur 10 ont dû solliciter entre mars et septembre le Fonds de solidarité.

Au-delà des secteurs fermés administrativement (coiffure, esthétique, secteurs de la réparation...), les activités les plus touchées ont été les transports (dont taxis VTC), la fabrication de meubles, les services automobiles, et les travaux d'installation du bâtiment. Les deux tiers des entreprises artisanales employeuses ont recouru au dispositif d'activité partielle (AP). Les déclarations d'embauche sont en baisse de 32 % au second trimestre 2020, signe des difficultés rencontrées et de l'incertitude.