Centre-Val de Loire : les artisans implantés dans les zones d'activités [Etude, CMA]

L'Observatoire régional de l'artisanat de la Chambre de métiers et de l'artisanat Centre-Val de Loire publie les résultats d'une étude sur l'implantation des artisans dans les zones d'activités (Z.A) ou parcs d'activités.

Elle s'articule autour de 3 parties : radiographie des locaux professionnels des artisans au sein des parcs d'activités, attractivité des parcs d'activités et évaluation de leurs qualités par les artisans, défis à relever pour les parcs d'activités.

4 261 entreprises artisanales de la région sont implantées dans les Zones d'Activité Economique (artisanale, industrielle ou commerciale), soit 7 % des entreprises de l'artisanat régional. 21 % des artisans en Z.A ont moins de 40 ans contre 33 % en région. La proportion de repreneur y est particulièrement forte : un quart des installés. La part des hommes est plus élevée en raison notamment du faible nombre d'entreprises relevant des métiers d'art, des soins à la personne (coiffure, esthétique), de la couture ou encore de la blanchisserie. Des secteurs très féminins à l'inverse de la sureprésentation des métiers de la production et du bâtiment qui sont plus masculins. Les entreprises artisanales implantées dans les parcs d'activités concentrent les chiffres d'affaires les plus élevés : 75 % ont généré 200 000 euros ou plus alors que seules 20 % des entreprises artisanales ont un CA aussi important dans la région.

Le parc immobilier est plutôt récent (69 % des locaux ont été construits après 1988) mais se révèle peu performant énergétiquement. Seul un artisan sur trois considère son isolation thermique comme bonne ou très bonne. Près de 8 entreprises sur 10 exercent dans un local professionnel d'au moins 200 m². 53 % des artisans sont propriétaires de leurs locaux d'activités : 59 % de ces artisans relèvent de l'artisanat de production, 57 % du bâtiment. Pour les artisans locataires de leurs locaux d'activité, les montants réclamés par les bailleurs peuvent être considérés comme très élevés pour une majorité d'entre eux : 56 % payent plus de 2 000 euros/mois et à l'inverse 44 % des baux sont inférieurs à 2 000 euros/mois.

La présence de clients potentiels à proximité et l'accessibilité par les transports sont les deux facteurs clés identifiés par les artisans lors de leur installation sur place. La qualité du bâti et des équipements publics à proximité sont également importants mais dans une moindre mesure. Les aides financières à l'implantation ne sont en revanche pas déterminantes dans les choix des dirigeants de TPE - PME artisanales. Les équipements et services sont peu nombreux voire inexistants dans les territoires ruraux.
21 % des artisans observent un phénomène de vacance dans leur zone d'activité, 25 % pour les artisans installés dans les secteurs ruraux.

56 % des artisans pensent que leurs déchets (matières) sont potentiellement réutilisables par d'autres entreprises : bois, plastiques, métaux, gravats, cartons... 24 % estiment que leur parc d'activités est en perte de vitesse (manque d'attractivité, vieillissement du bâti, problème d'entretien des espaces communs...).