16 371 défaillances d'entreprises en France au 2ème trimestre 2024 [Etude Altares]

Selon les résultats de l'étude trimestrielle Altares sur les défaillances et sauvegardes d'entreprises en France, 16 371 défaillances ont été enregistrées au 2ème trimestre 2024 (+ 23,4% par rapport au 2ème trimestre 2023), soit le plus haut niveau depuis 10 ans. "La phase de rattrapage Covid se referme, la conjoncture prend le relais".

Cela représente 69 500 emplois menacés, soit 4,2 emplois par entreprise.

Les liquidations judiciaires directes sont en hausse de 18,9 % par rapport au 2ème trimestre 2023 et concernent 68 % des procédures.

Les TPE de moins de 3 salariés représentent près des 3/4 des procédures (soit 12 050 procédures, + 26,4 % par rapport au 2ème trimestre 2023) et 72 % d'entre elles sont directement placées en liquidation judiciaire. Celles de 3 à 5 salariés représentent 2 192 procédures, avec 64,2 % de liquidation immédiate.

Le secteur le plus en difficulté est le bâtiment (2 102 défaillances dans le second oeuvre et 1 296 dans le gros oeuvre, respectivement + 38,1 % et + 46,4 %), Les difficultés restent importantes dans le commerce de détail et les services aux entreprises (notamment le nettoyage courant des bâtiments). A l'inverse, les commerces de bouche et d'autres activités de services aux particuliers sont mieux orientés : les boulangeries, après un recul de - 12 % des défaillances au 1er trimestre 2024, confirment leur trajectoire (250 défaillances, - 1,2 %). Dans la restauration, après deux années compliquées, on note une hausse modérée des difficultés (+ 1,3 %), même si la situation est plus difficile en restauration rapide (824 jugements, + 27,6 %). La coiffure continue à afficher une progression faible des défauts (+ 5,7  %), tandis que les instituts de beauté voient leurs défaillances progresser de + 18,3 %.

Toutes les régions affichent une hausse des défaillances. Les plus fortes progressions sont enregistrées en Normandie (+ 38,5 %), Ile-de-France (+ 34 %) et Bourgogne-Franche-Comté (+ 32,4 %). L'Occitanie et les Hauts-de-France affichent en revanche les progressions les plus modérées (respectivement + 6,5 % et + 8 %).