Métropole du Grand Paris : impact de la ZFE-m sur les artisans [Etude Apur]

La ZFE-m mise en place de façon progressive dans le périmètre de l’intra A 86 pour améliorer la qualité de l’air va restreindre, au 1er janvier 2025, la circulation des véhicules Crit’Air 3 et plus, soit les véhicules essence avant 2006, et ceux au diesel avant 2011.

Dans le cadre d'une phase de consultation publique menée du 19 septembre au 14 octobre 2024, l'Apur a réalisé une étude mesurant notamment les impacts socio-économiques de l’étape Crit’Air 3 de la ZFE-m, pour les ménages comme pour les professionnels.

Celle-ci analyse le profil des entreprises et professionnels impactés dans le cadre de leur activité, en s'appuyant sur une "enquête plaques" menée en 2022, dont l'analyse permet de renseigner la nature du parc automobile des professionnels qui ont circulé au moins une fois devant une caméra de l'enquête plaques. 

Un zoom sur les artisans révèle que "15 200 véhicules d'artisans immatriculés en France étaient Crit'Air 3 ou plus et ont circulé devant l'une des caméras au moment de l'enquête plaques", soit 17 % du parc observé. "En parts relatives, le parc automobile des artisans est donc davantage impacté que celui de l’ensemble des véhicules professionnels". 59 % du parc des artisans circulant dans la ZFE-m sont des VUL (véhicules utilitaires légers), 31 % des VP (véhicules particuliers). Les artisans qui roulent le plus ont les véhicules les plus récents.

Les taxis, qui roulent davantage que les autres professionnels, disposent d'un parc très récent, la fréquence de renouvellement étant élevée en raison notamment des distances importantes parcourues. Seuls 2 % des taxis observés sont Crit'Air  3 ou plus.