La cyclomobilité professionnelle en France [3ème Observatoire, Les Boîtes à Vélos]

Avec le soutien de l'ADEME et du Ministère du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, les Boîtes à Vélo ont réalisé le 3ème Observatoire des cyclomobilités professionnelles. Il s'appuie à la fois sur une étude qualitative, et une étude quantitative auprès de 650 entreprises sur les usages professionnels du vélo-cargo. En plus de la cyclologistique, 4 secteurs d'activité sont particulièrement étudiés dans cette édition : le bâtiment, les services, le commerce et le transport de personnes.

Entre mai et août 2024, 3 400 vélos-cargos et 600 remorques ont été recensés, majoritairement dans des grands centres urbains.

Dans le bâtiment, le rayon de chalandise est en moyenne de 5 km, la distance moyenne parcourue par journée d'intervention étant 20 km. Le poids moyen est de 70 kg. Dans le commerce, où les entreprises distribuent des marchandises au détail ou fabriquées en propre, alimentaires ou non, ces valeurs sont supérieures : 10 km de rayon de chalandise, 24 km par jour et 117 kg transportés en moyenne.

Le secteur du bâtiment est majoritairement équipé de biporteurs (67 %) ou triporteurs et tricycles (15 %). Les vélos classiques sont davantage utilisés dans les services (37 %). Pour le transport de personnes, c'est le triporteur qui est privilégié (84 %). Tous secteurs et matériels confondus, les coûts d'entretien et de maintenance sont en moyenne de 200 € TTC / an, même si l'usage intensif lié aux activités de transport de personnes et de livraison des entreprises commerciales peut faire grimper la facture (jusqu'à 2 000 € pour le transport de personnes, 6 000 € pour le commerce).

Une étude comparative entre une entreprise "conventionnelle" et une cyclo-entreprise, a permis d'évaluer les gains de la cyclomobilité professionnelle en termes économique (des coûts liés à la mobilité 8 fois moindres), environnemental (15 fois moins de GES par emploi occupé), social (renforcement de la culture d'entreprise et de la cohésion de groupe) et foncier (un espace foncier mobilisé 11 fois moins important).