Eurométropole de Strasbourg : évaluation de la ZFE-m [Rapport]

L'Eurométropole de Strasbourg a réalisé, en lien avec l'Agence d'urbanisme de Strasbourg-Rhin (Adeus), l'Agence du climat de la collectivité et la fédération des associations de surveillance de la qualité de l'air (Atmo), une évaluation de la ZFE-m.

La mise en place d'un observatoire partenarial coordonné par l'Adeus a été décidée en octobre 2021. Deux bilans d'étape majeurs ont été fixés en 2024 et 2026. Des enquêtes spécifiques avaient été réalisées en 2021 en complément des diverses bases de données issues d'Atmo, du SDES (service des données et études statistiques de l'Etat), des opérateurs de mobilité, ou encore de l'Agence du Climat, permettant de constituer une situation de référence. Ces enquêtes ont été reproduites fin 2023, afin d'alimenter le 1er bilan d'étape majeur de 2024."

L'enquête sur les effets de la ZFE-m auprès des professionnels du Bas-Rhin [*] a montré que la fréquence d'activité des entreprises dans l'Eurométropole de Strasbourg varie en fonction de leur éloignement à celle-ci. 89 % ont des déplacements liés à leur activité. La majorité des entreprises interrogées ont la nécessité de pouvoir se déplacer dans l'Eurométropole pour assurer leur pérennité, et ce, même si leur flotte de véhicules est inadaptée aux restrictions de la ZFE-m. Les entreprises les plus directement concernées sont les mieux informées, notamment sur le calendrier de la mesure. Seules 35 % connaissent l'existence du dispositif de dérogations.

Parmi les entreprises ayant une activité dans l'Eurométropole, 2 sur 3 ne seront pas impactées par la ZFE-m avant l'interdiction des véhicules de Crit'Air 2 en 2028, en raison soit de la non-possession de véhicules ou uniquement des vélos, soit de la possession d'une flotte de véhicules de Crit'Air 2/1/E.

1 entreprise sur 5 estime que la ZFE-m a déjà un impact sur son activité. Près d'1 sur 3 pense que l'interdiction de circulation des Crit'Air 3 au 1er janvier 2025 aura un impact sur son activité. L'accès pour la clientièle est la préoccupation majeure pour l'ensemble des entreprises interrogées. Les contraintes financières liées à l'achat de nouveaux véhicules et les coûts annexes de la mobilité (comme le stationnement) sont également pointées.

Les aides aux professionnels (aide à la conversion, aide aux projets innovants) semblent très peu connues des entreprises. Au 31 août 2024, 42 entreprises ont bénéficié des aides financières à la conversion. Une même entreprise peut bénéficier de plusieurs aides (une par véhicule) : 35 aides à la conversion ont été versées au total.