Acceptabilité sociale des mesures de réduction de la place de la voiture [Etude ADEME]

Une étude réalisée pour le compte de l'ADEME par 6t-Bureau de recherche analyse l'acceptabilité des mesures de réduction de la place de la voiture par les citoyens, les riverains, les médias.

L'étude aborde et analyse le sujet sous 3 angles :

• revue de littérature scientifique et technique internationale,
• analyse des discours médiatiques,
• analyse des programmes politiques nationaux et chronologie des oppositions.

Une majorité des habitants des villes souhaite que soient mises en place des mesures de réduction de la place de la voiture (projets de piétonnisation, développement des pistes cyclables, limitation de la vitesse à 30 km/h). Ce type de propositions figure désormais dans la grande majorité des programmes politiques des candidats aux élections municipales dans les grandes villes, quelque soit le parti politique de ceux-ci. Pour favoriser l'acceptabilité de ces mesures, une phase de co-construction doit être déployée avec les habitants, les parties prenantes et leur inscription doit se faire dans un programme politique cohérent, avec en parallèle, la mise en place de solutions alternatives (développement des infrastructures de transports en commun, soutien aux mobilités actives, incitations financières). Enfin, "la mise en place de ces mesures doit faire l'objet d'un accompagnement particulier en fonction de plusieurs paramètres" comme le type de territoire, ou encore la dépendance plus ou moins forte à la voiture.

L'étude "met en évidence un décalage entre d'une part la crainte, présente chez de nombreux élus (...) d'une supposée impopularité de toute mesure de réduction de la place de la voiture ; et d'autre part une perception favorable de plusieurs de ces mesures de la part des citadins (...)." Les déterminants de l'acceptabilité sociale de ces mesures restent multiples et complexes (prise en compte du profil socio-économique des citoyens : les ménages les plus motorisés et les plus pauvres, les personnes fréquentant les villes sans y résider comme les livreurs, les travailleurs ou encore les touristes ; prise en compte du type de territoire où la dépendance automobile est plus ou moins forte).