Opinion des Français sur l'environnement et le climat [Baromètre Écologie Environnement]

En 2023, le service statistique du ministère en charge de la Transition écologique (CGDD/SDES) et le Centre des données socio-politiques (CDSP) de Sciences Po ont conçu conjointement un baromètre consacré aux opinions, attitudes et pratiques des Français sur les enjeux environnementaux. Il s'appuie sur le panel Elipss (étude longitudinale par internet pour les sciences sociales), développé au sein du CDSP.

La hiérarchie des sujets d'inquiétude en matière environnementale place les catastrophes naturelles en première position devant le changement climatique, les pollutions (air, eau, sols), l'épuisement des ressources et l'érosion de la biodiversité.

Une majorité de travailleurs estime que le changement climatique va avoir, à court ou moyen terme des effets sur leur vie professionnelle. "Un actif sur cinq estime toutefois que son activité professionnelle ne contribue pas du tout à l'accroissement de l'effet de serre."

L'obligation faite aux propriétaires de procéder à la rénovation énergétique des logements qu'ils mettent en location fait partie des mesures jugées comme souhaitables pour lutter contre le changement climatique et préserver l'environnement et, dans une moindre mesure, le développement de l'offre d'électricité décarbonée (éolien et nucléaire).

Les Français se montrent, en revanche, plus réticents à l'égard des mesures qui touchent la mobilité automobile. Une majorité des enquêtés ne souhaite pas que la vente de voitures thermiques neuves soit interdite à compter de 2035 (perçue négativement par 72 % des ruraux, soit 23 points de plus que dans l'agglomération parisienne). La moitié des personnes interrogées ne veut pas que l'accès des centres-villes soit limité aux véhicules électriques ou hybrides. 

11 % des enquêtés environ font état de symptômes éco-anxieux. "Les jeunes sont plus fréquemment inquiets de l'impact de leurs comportements et de leurs modes de vie sur l'environnement. Les plus âgés mentionnent davantage comme sources d'anxiété les dommages subis et les catastrophes passées, ainsi que celles qui risquent de survenir."