Le covoiturage [Etude ADEME]

Une enquête nationale sur le covoiturage a été réalisée par C-Ways pour l'ADEME, avec pour objectif de qualifier et quantifier l'offre et les pratiques de covoiturage en France (modèle économique, acteurs, politiques publiques d'aides, données chiffrées), permettant ainsi d'établir les caractéristiques des utilisateurs du covoiturage et leurs pratiques de mobilité.

L'enquête comporte deux volets, à destination 

• du grand public, pour l'un (évaluer le poids des pratiques à l'échelle nationale, et comprendre les perceptions et dynamiques du covoiturage),
• des utilisateurs de plateformes de covoiturage, pour l'autre (identifier les usagers de plateforme de covoiturage, comprendre leurs motivations, besoins et habitudes).

Elle cible les différentes pratiques de covoiturage : courte et longue distance, formel et informel, ainsi que les lignes de covoiturage et l'autostop organisé.

14 millions de Français déclarent avoir pratiqué le covoiturage sur les 12 derniers mois pour un trajet de courte distance (< 80 km), dont 800 000 via une plateforme de covoiturage et 13 millions pour un trajet de longue distance (> 80 km), dont 7 millions via une plateforme de covoiturage. 

Les covoitureurs sont plutôt jeunes (41 à 43 ans en moyenne contre 52 ans pour les non-covoitureurs), davantage masculins (entre 54 % et 60 % des utilisateurs sont des hommes) et de CSP plutôt élevée. Sur les trajets domicile-travail en covoiturage extra-familial, la pratique a augmenté pour les artisans, commerçants et chefs d'entreprises (6 % en 2008 et 11 % en 2019).

Certains employeurs mettent en place une politique interne pour favoriser la pratique du covoiturage par leurs salariés en faisant appel à une plateforme, et en mettant une application à disposition de leur personnel en apportant une contribution financière.

Les motivations principales au covoiturage sont financières. Les freins ressentis sont liés aux contraintes d'organisation. "Au-delà de l'impact environnemental, le covoiturage présente des bénéfices sociaux."