Avenir de l'automobile dans un contexte économique tendu et de durcissement des réglementations [Observatoire Cetelem de l'automobile]

jeudi 21 décembre 2023
L'Observatoire Cetelem de l'automobile publie l'édition 2024 de son étude sur l'automobile menée dans 16 pays auprès de 15 000 personnes. 

Les nombreuses contraintes réglementaires (ZFE, motorisation électrique vs motorisation thermique...) et les crises financière, économique et géopolitique ont pour incidence de destabiliser les automobilistes. Ils s'interrogent, par exemple, sur la pertinence d'aller vers un véhicule électrique (VE).

76 % se disent préoccupés par l'augmentation des prix des voitures neuves dans les 5 prochaines années. 4 sur 10 jugent que la hausse possible du coût de l'énergie est un frein à l'achat.
73 % connaissent les ZFE, 34 % voient précisement ce dont il s'agit (48 % chez les Français). 49 % sont informés de l'interdiction de la vente des véhicules thermiques (essence, gazole, hybride) dans 10 à 15 ans pour lutter contre la pollution de l'air.
20 % estiment que, demain, la place de l'automobile sera moins importante qu'aujourd'hui (22 % en Europe, 29 % en France).
Si pour 72 % des Français, le "progrès technologique fera émerger une voiture plus vertueuse", seuls 41 % d'entre eux "voient dans le [VE] son incarnation (...)."

32 % des personnes ayant l'intention d'acheter un nouveau véhicule, envisagent de choisir une motorisation électrique. La France est, avec la Belgique, l'Autriche, et la Pologne, le pays où les intentions d'achat d'un VE sont les moins affirmées (aux alentours de 20 %) en raison du prix jugé trop élevé, de la crainte d'avoir des difficultés pour la recharge ou une autonomie trop limitée par rapport aux besoins d'usage. Le prix à l'achat ne se limite pas à l'achat, il s'étend également à l'usage : les automobilistes s'interrogent sur le prix futur de l'électricité compte-tenu de l'augmentation récente subie.

79 % jugent indispensable le versement d'aides par les pouvoirs publics pour accompagner le passage du thermique vers l'électrique. Or, 54 % ne savent pas si de tels dispositifs existent dans leur pays et 72 % les trouvent trop confus (80 % en France) soulignant leur complexité notamment administrative.

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