Rapport annuel 2025 de l'Observatoire du financement des entreprises
Il souligne la situation contrastée des TPE-PME, qui bénéficient globalement du maintien du financement, malgré des dynamiques différenciées selon la taille de l'entreprise et le secteur d'activité. "Les entreprises ont continué de subir le poids des charges d’intérêt pour les nouveaux crédits, mais devraient bénéficier de la poursuite des baisses de taux."
Le remboursement des PGE (prêts garantis par l'Etat) se poursuit, près de 75 % des capitaux empruntés ayant été remboursés à fin avril 2025. Les appels en garantie restent modérés (3,7 % des montants octroyés), même s'ils sont plus importants pour les TPE (5,9 %).
L'accès des entreprises au crédit bancaire reste assuré, avec des niveaux élevés d'obtention des crédits. L'autocensure (pas de sollicitation des banques en anticipation d'un refus de crédit) est faible. Les petites entreprises ont peu d'appétence pour le crédit et sont "culturellement frileuses vis-à-vis de l'emprunt bancaire" (source : Pratiques et besoins de financement des entreprises des secteurs de proximité - enquête U2P/ISM, janvier 2025). Le rapport constate également la faible sollicitation de la médiation du crédit. Il analyse les enjeux spécifiques de l'écosystème start-up.
Le rapport fait également le point sur la dynamique entrepreneuriale, les défaillances et les évolutions du tissu productif. Il constate une croissance à la fois des créations d'entreprise et des radiations (notamment volontaires), une stabilisation des défaillances malgré des impacts supérieurs à la situation précédant la crise sanitaire du Covid-19. Le tissu entrepreneurial français connaît des évolutions structurelles qui placent la France dans une situation très différente de la moyenne européenne, "avec une part dans la valeur ajoutée globale des TPE et des PME sensiblement inférieure" et "une situation financière des TPE plus fragile". L'Observatoire du Financement des Entreprises souligne également la permanence des enjeux de cessions-transmissions des entreprises, déjà identifiés dans les rapports 2023 et 2024.
Il met en avant la nécessité de faire évoluer les mécanismes d'accompagnement des entreprises, dans un contexte de tensions et d'imprévisibilité accrues. Il appelle à mieux faire connaître les outils de détection précoce et d'accompagnement (comme la Boite à outils du dirigeant), et à faire évoluer la logique d'accompagnement. Des exemples de bonnes pratiques à faire connaître et diffuser sont recensés (dont le partenariat de la Médiation du crédit avec CMA France).
