Les difficultés de recrutement en région à l'horizon 2030 [Etude prospective Dares / France Stratégie]
La dynamique régionale de l'emploi varie en fonction de la géographie des métiers et de la démographie. Les départs de fin de carrière contribuent aux besoins de recrutement dans toutes les régions. Les jeunes débutant sur le marché de l'emploi, plus présents en Ile-de-France et en Hauts-de-France pourront les combler. Mais ces jeunes entrants restent moins nombreux que les seniors quittant le marché de l'emploi. Les mobilités géographiques renforceront également les difficultés de recrutement dans les régions marquées par des départs nets (les régions du Sud et de l'Ouest affichent un solde migratoire excédentaire).
Les tensions sur les recrutements devraient s'accroître dans les régions de l'Ouest et du Sud. "D'ici 2030, entre 6 % et 9 % des recrutements ne seraient pas couverts par les jeunes débutants ou les nouveaux travailleurs résidents." Elles seraient moins marquées dans les régions intérieures moins densément peuplées ainsi que dans le Grand Est et les Hauts-de-France : "entre 2 % et 3 % des recrutements ne seraient pas spontanément pourvus par les jeunes débutants."
La région Ile-de-France se situerait au même niveau que la moyenne nationale (5 %).
"Les métiers dont la tension forte risque de s'accentuer à l'horizon de 2030 représentent 42 % de l'emploi de la Bretagne (22 métiers) et 35 % de l'emploi des Pays de la Loire (23 métiers)" (la moyenne nationale est de 25,2 %).