Nouvelle-Calédonie : impact négatif du contexte international sur le secteur artisanal [Enquête]

L'enquête réalisée en septembre 2022 auprès des ressortissants de la Chambre de métiers et de l'artisanat de Nouvelle-Calédonie ayant 2 ans et plus d'ancienneté (305 répondants) révèle que 98 % des artisans déclarent ressentir au moins un impact négatif du contexte international : hausse du prix des matériaux (90 %), du prix du carburant (86 %) et des équipements et matériels (82 %), ruptures de stocks (75 %), hausse des délais de livraison (68 %)... La moitié des artisans ressentent un impact persistant de la crise sanitaire.
4 artisans sur 10 se disent également touchés par la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs, l'incertitude politique ou la météo qui prive certains artisans de matières premières ou retarde des chantiers.

Les principales conséquences de ces phénomènes sont la perte de chiffre d'affaires et de clients (54 %), la baisse de la rentabilité (23 %) et des difficultés de trésorerie (17 %). 11 % ne ressentent pas (encore) de conséquences.

Les solutions mises en place par ceux qui sont touchés sont le développement/la diversification de l'activité (3 artisans sur 10), la réduction des charges (24 %), une hausse des prix de vente (19 %) ou la recherche de solutions aux difficultés de trésorerie (échelonnement des sorties, demandes d'acompte ou de recouvrement). 8 % ont choisi de baisser leurs marges.

5 % des artisans déclarent qu'ils sont en cours de cessation de leur activité (11 % dans l'alimentation).

Le secteur qui exprime le plus de difficultés est le bâtiment (61 % des artisans du secteur, contre 1 sur 2 dans la production et l'alimentation). La situation est comparable quelle que soit la province, l'ancienneté ou la taille de l'entreprise, mais on constate plus de difficultés majeures chez les personnes physiques que chez les personnes morales.