Ile-de-France : recomposition du paysage commercial [Enjeux]

Le CROCIS présente le paysage commercial francilien en 2021, ainsi que son évolution depuis la crise sanitaire du Covid-19.

En 2021, le taux d'équipement commercial moyen est de 12,6 commerces actifs pour 1 000 habitants, mais réparti de façon hétérogène sur le territoire régional : Paris concentre ainsi 40 % des commerces de la région, en ne comptant que 18 % de sa population.

Le taux de vacance a progressé depuis 2018 et s'établit à 12,6 % (+ 1,1 %), soit 2 073 locaux vacants supplémentaires. 65 % des commerces n'ont pas connu de mutation depuis 2018, mais 8 % ont vu leur activité changer et 8 % ont changé d'enseigne. 4 % des commerces vacants ont rouvert et 1 % se sont créés ex nihilo.

L'évolution sectorielle des commerces est contrastée. Dans l'alimentaire, le nombre de commerces a progressé de 3 %, porté notamment par les supérettes (+ 25 %), les commerces bio (+ 13 %), les charcuteries-traiteurs-épiceries fines (+ 57 %) et les fromageries-crémeries (+ 15 %). Les soins du corps ont progressé de 3 %, grâce, entre autre, à la croissance de 29 % des ongleries et de 16 % des salons de tatouage et piercing.

Dans les services liés à l'habitat, qui enregistrent une baisse globale de 7 %, l'artisanat d'ameublement et les pressings reculent de 12 %, les retoucheries et les cordonneries de 9 %. Les fleuristes sont en baisse de 7 %.

Sur 20 ans, entre 2002 et 2021, les évolutions commerciales dans le Grand Paris (Paris et petite couronne) sont également contrastées, avec notamment :

• en hausse significative : les instituts de beauté (+ 58 %)
• en baisse significative : les boucheries-charcuteries (- 20 %), les fleuristes (- 18 %), l'artisanat de l'ameublement (- 35 %), les garages automobile (- 32 %), les blanchisseries-pressings (- 45 %), les cordonneries-réparations minute (- 28 %).