Hauts-de-France : près de la moitié des artisans ont stabilisé leur CA au 3ème trimestre 2023 [Enquête CMA-CCI]
Le chiffre d'affaires est stable pour 46 % des entreprises, et en recul pour 44 % (et jusqu'à 52 % dans la production), en raison notamment d'une baisse de la demande (74 %). La baisse est supérieure à 30 % pour plus 12 % des artisans (+ 1 point par rapport au 2ème trimestre). Près de la moitié des artisans envisagent une stabilisation de leur chiffre d'affaires au 4ème trimestre 2023 (46 %).
56 % des artisans (et 67 % dans l'alimentaire) ont une trésorerie dégradée (+ 6 %), en raison de la hausse des prix d'achat des matières premières (71 %), du ralentissement de l'activité (63 %) et de l'augmentation des charges (56 %).
Malgré tout, l'emploi résiste, seuls 17 % des entreprises ayant des effectifs en baisse (+ 2 %). Les prévisions pour le 4ème trimestre sont en léger recul en ce qui concerne les hausses d'effectifs, 18 % envisageant de réduire leurs effectifs et seulement 4 % de les augmenter (- 4 %).
Le carnet de commandes est stable pour 49 % des artisans mais la visibilité est réduite à 3 mois pour 70 % des entreprises. Seuls 22 % des artisans ont investi au 3ème trimestre, et 14 % envisagent de le faire au 4ème trimestre.
Une collaboration entre la CCI et la CMA permet de compléter l'enquête de conjoncture par des questions d'actualité. Menée, pour la CMA, du 11 au 27 septembre 2023 (1 580 artisans répondants, dont 58 % n'ont aucun salarié) tandis que la CCI a interrogé 3 000 dirigeants du 18 au 28 septembre 2023, elles portent sur l'impact de la crise énergétique, l'apprentissage et les risques sur la pérennité des entreprises et l'état d'esprit du dirigeant.
Interrogés sur l'impact de la crise énergétique, 27 % des artisans déclarent être fortement impactés par l'augmentation du coût de l'énergie (et jusqu'à 55 % dans l'alimentaire). 39 % le sont par les coûts du carburant (et jusqu'à 50 % dans le bâtiment).
Près d'un artisan sur 4 emploie un ou plusieurs apprentis, et 12 % envisagent d'en recruter. Les artisans de l'alimentaire sont 44 % à en employer ou envisager de le faire (en moyenne 2,4 apprentis par entreprise, dans ce secteur). 45 % des artisans qui envisagent de recruter un apprenti ne connaissent pas les aides à l'embauche d'apprenti. Pour plus de 7 artisans sur 10, seul l'apprentissage permet d'apprendre le métier. Il offre de nombreux avantages, notamment comme outil de transmission d'un savoir-faire, d'échange mutuel de compétences et de connaissance. Le principal frein à l'embauche d'apprenti est la crainte qu'il ne convienne pas au poste (45 %), devant le manque de temps à consacrer à la formation d'un jeune (41 %) et le coût trop élevé pour l'entreprise (26 %).