Hauts-de-France : impact sur l'artisanat de l'inflation et de la crise énergétique [Enquête CMA]
Le chiffre d'affaires est stable pour 46 % des entreprises, et en recul pour 44 % (et jusqu'à 55 % dans l'alimentaire), en raison notamment d'une baisse de la demande (71 %) ou d'une hausse de la concurrence (21 %). La baisse est supérieure à 30 % pour 1 artisan sur 10. Plus d'un artisan sur 2 envisage une baisse de chiffre d'affaires au 4ème trimestre 2022.
56 % des artisans ont une trésorerie dégradée, en raison de la hausse des prix d'achat des matières premières (75 %), du ralentissement de l'activité (59 %) et de l'augmentation des charges (49 %).
Malgré tout, l'emploi résiste, seuls 16 % des entreprises ayant des effectifs en baisse. Les prévisions pour le 4ème trimestre sont moins favorables, 24 % des artisans de l'alimentaire et 20 % de ceux des services envisageant des baisses d'effectifs salariés, malgré les fêtes de fin d'année.
Par rapport au trimestre précédent, les immatriculations d'entreprise ont reculé de 19 % sur le trimestre et les radiations ont progressé de 75 %.
Interrogés sur l'impact de l'inflation et de la crise énergétique, 76 % des artisans déclarent craindre pour la pérennité de leur entreprise (voire davantage dans la boulangerie-pâtisserie, la fleuristerie, la restauration artisanale, la coiffure hors salon et la menuiserie bois).
73 % sont touchés par une hausse de leurs charges d'exploitation, 57 % par la diminution des dépenses moyennes de leurs clients, 46 % par des difficultés d'approvisionnement (surtout dans le bâtiment), 44 % par une baisse de leurs revenus. 50 % sont contraints d'augmenter leurs prix de vente.
14 % des répondants sont concernés par un renouvellement de leur contrat de gaz ou d'électricité dans les 6 mois, majoritairement des boulangers-pâtissiers, des coiffeurs en salon et des restaurateurs artisanaux.
70 % déclarent faire la chasse au gaspillage pour faire face à la crise, 56 % optimisent leurs déplacements, 19 % ont réduit leur activité.