Centre - Val de Loire : conjoncture de l'artisanat au 2ème semestre 2021
Au 2ème semestre 2021, les artisans semblent s'être "adaptés à [un] environnement incertain qui voit surgir à intervalle régulier un nouveau variant de la covid-19."
Seuls 28 % des artisans interrogés ont observé une baisse de leur volume d'affaires. L'activité des entreprises artisanales semble avoir été impactée marginalement par les effets de la crise sanitaire. Cette tendance révèle une forte capacité de résilience de l'artisanat régional. Pour 52 % des répondants, "la situation est à la stabilité des chiffres d'affaires, renouant ainsi avec le niveau record atteint au 2nd semestre 2019 juste avant la crise."
Toutefois, les prévisions pour les mois à venir ne sont pas au beau fixe : seuls 21 % des artisans prévoient une hausse d'activité.
47 % des artisans ayant subi une baisse de leur chiffre d'affaires considèrent que la survie de leur entreprise est compromise à court terme.
Les artisans interrogés soulignent les hausses à répétition des prix des matières premières ou des fournitures. 82 % les ont subies (94 et 95 % dans les secteurs de l'alimentation et du bâtiment). Plus d'un tiers considère qu'elles sont supérieures à 10 % et pour 14 % des répondants, elles dépassent les 20 %. En conséquence, les artisans (53 %) ont répercuté partiellement ou en totalité ces surcoûts sur leurs prix de vente. Les métiers de l'alimentation et de services sont moins enclins à le faire pour limiter l'impact sur leur clientèle.
70 % des artisans ayant répondu à l'enquête indiquent avoir maintenu leurs effectifs. 14 % déclarent des difficultés de recrutement : les artisans employeurs soulignent le manque de candidatures principalement dans le bâtiment qui "n'attire plus". Les manques de compétences, de qualification ou d'expérience sont les autres raisons avancées. "Près de 15 % des freins au recrutement concernent des problèmes de mobilités liés à l'absence de permis de conduire ou de véhicule." Les métiers les plus recherchés sur l'année 2021 ont été dans les activités de boucherie/charcuterie, boulangerie/pâtisserie, chaudronnerie/métallerie, menuiserie, charpenterie/couverture, maçonnerie, mécanique automobile et industrielle, électricité, plomberie/chauffage, coiffure.
13 % des artisans ont prévu de recruter un apprenti dans les prochains mois (30 % dans l'alimentaire). Le manque de travail, le manque de temps pour encadrer ou encore les contraintes réglementaires sont les 3 principales raisons avancées par les artisans ne prévoyant pas de prendre un apprenti.
41 % des artisans déclarent rencontrer des difficultés de trésorerie en raison, pour 32 %, de l'augmentation des charges et des prix d'achat. Près de 3 artisans sur 10 disposent d'une ligne de crédit ouverte dans un établissement bancaire.
22 % des artisans ont prévu d'investir au 1er semestre 2022.
Les axes de développement des artisans ayant des projets de développement pour les 12 prochains mois (45 % des répondants) portent sur le développement commercial, une analyse précise de la situation financière, la diversification des produits ou encore la révision des politiques d'achat.
La note contient un éclairage départemental, sous la forme d'une infographie.