Hausse des défaillances d'entreprises [Les Thémas de la DGE]

La Direction Générale des Entreprises (DGE) publie une note d'analyse sur la forte hausse des défaillances d'entreprises. Cette augmentation se singularise par la composition des défaillances. En effet, la taille moyenne des entreprises défaillantes a augmenté en termes de nombre de salariés.

Elle s'inscrit dans le contexte de la sortie de crise Covid-19 et peut s'expliquer dans une logique de rattrapage : les aides d'urgence déployées ont eu pour effet de repousser l'échéance des faillites des entreprises peu performantes après leur retrait. L'étude révèle l'augmentation de ces entreprises parmi les défaillances. Cette hausse doit également être replacée dans le contexte du creux exceptionnel des défaillances lors de la crise sanitaire. D'autres facteurs, comme le choc inflationniste et la hausse des taux d'intérêt, ont impacté les défaillances "sans gripper pour l'heure la réallocation des facteurs de production." Les services de l'Etat (CIRI - Comité Interministériel de Restructuration industrielle, le DIRE - Délégué interministériel aux restructurations d'entreprises, la MIRE - Mission de restructuration des entreprises, les CRP - Commissaires aux restructurations et à la prévention) accompagnant les entreprises en difficulté ont adapté leurs activités aux nouveaux besoins. Ils s'appuient sur la start-up "Signaux faibles" qui développe un modèle statistique pour anticiper les défaillances à un horizon de 18 mois.

En 2024, les défaillances ont augmenté de 60 % par rapport à la moyenne pré-crise (2017-2019) pour les entreprises ayant un effectif salarié compris entre 10 et 49 salariés et les ETI dont l'effectif est compris entre 250 et 4 999 salariés. Sur cette même période, les défaillances des TPE (effectif compris entre 1 et 9 salariés) ont crû de 16 %.