[Covid-19] Impact de la crise sur les professionnels des métiers d'art et du patrimoine vivant [Enquête INMA - Volet 1]

mercredi 03 juin 2020
L'Institut national des métiers d'art (INMA) a réalisé une enquête en ligne auprès des professionnels des métiers et du patrimoine vivant (1 984 réponses recueillies entre le 27 mars et le 15 avril inclus) sur l'impact de la crise du Covid-19 sur leur activité.

Depuis le début de la crise sanitaire, 42% des répondants arrivent à maintenir une activité au moins partiellement, dont 2% totalement, essentiellement les entreprises ayant au moins un salarié, celles inscrites au RCS et les Entreprises du patrimoine vivant (EPV). 37% prévoient une baisse de 60% du chiffre d'affaires semestriel par rapport à la même période de 2019 et 29% estiment pouvoir contenir les pertes au-dessous de 40 %. 76 % ont subi l'annulation ou le report de leur participation à des évènements, 59 % font face à des difficultés d'approvisionnement en matériaux et 58 % à des problèmes de trésorerie. Les EPV et les entreprises exportatrices sont plus touchées que les autres répondants face aux conséquences de la crise.

La majorité des entreprises interrogées ont pris connaissance des aides d'Etat mais seulement 1/3 des aides de leur Région. La moitié a sollicité ou compte solliciter le fonds de solidarité mis en place par l'Etat. Le recours aux aides varie en fonction de la taille et de l'activité de l'entreprise. Près de la moitié des entreprises estiment que les aides sont très ou plutôt adaptées. Les EPV sont plus satisfaites que la moyenne (67 %).

67 % des répondants souhaitent le prolongement des aides mises en place au-delà la durée du confinement. Les besoins varient selon le statut et la taille des entreprises. 31% des entreprises sans salarié demandent un apport en trésorerie et 42 % des entreprises de 4 à 10 salariés souhaitent une augmentation du Crédit d'impôt métiers d'art (CIMA).
Les avis sont tranchés quant à la nécessité de réimplantation de filières de production sur le territoire national : 30 % considèrent que ce n'est pas nécessaire alors que 39 % estiment qu'elle est indispensable.

Source(s) :

Les professionnels des métiers d'art et du patrimoine vivant confrontés à la crise sanitaire .- in : INMA, 25/05/2020, 61p. - En ligne sur le site de l'INMA