[Covid-19] Impact de la crise sur les professionnels des métiers d'art et du patrimoine vivant [Enquête INMA - Vague 2]

lundi 01 février 2021
L'Institut national des métiers d'art (INMA) a réalisé une enquête en ligne auprès des professionnels des métiers et du patrimoine vivant (867 réponses recueillies entre le 17 novembre et le 3 décembre inclus) sur l'impact de la crise du Covid-19 sur leur activité.

Depuis le début de la crise sanitaire, 64 % des répondants arrivent à maintenir une activité au moins partiellement, dont 10 % totalement, essentiellement les entreprises de 4 à 10 salariés, les professionnels de l'ameublement-décoration et les entreprises les plus anciennes. En moyenne, les entreprises enregistrent une perte de la moitié de leur chiffre d'affaires annuel mais ils sont 21 % à subir une perte de moins de 20 % de leur chiffre d'affaires au second semestre.
74 % ont subi l'annulation de leur participation à des évènements et 35 % la fermeture de leur point de vente. 40 % des entreprises interrogées ne connaissent aucune difficulté d'approvisionnement, une nette amélioration par rapport au 1er confinement.

Concernant l'impact sur l'emploi, 39 % des entreprises affirment que la crise n'a eu aucune conséquence sur l'effectif salarié, 27 % renoncent à recruter.

45 % des entreprises estiment que la transmission d’un de leurs savoir-faire est aujourd’hui menacée ou en voie de l’être si la crise sanitaire perdure. Parmi ceux qui accueillent habituellement un ou plusieurs apprentis ou alternants, 40 % estiment que la crise aura un effet négatif sur leur politique d’accueil d'apprentis.

58 % des entreprises ont bénéficié du fonds de solidarité, qui est la principale aide perçue. Près de la moitié des chefs d'entreprises comptent solliciter à nouveau des aides dans les prochaines semaines.

58 % des entreprises anticipent des perturbations très significatives de leur activité pour le 1er semestre 2021 (4 % envisagent une fermeture définitive). Les entreprises labellisées Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV) sont plus optimistes, 36 % d'entre elles ne prévoyant pas ou peu de perturbations de leur activité.

Pour soutenir la relance de leur activité, les professionnels des métiers et du patrimoine vivant estiment qu'ils doivent valoriser et promouvoir leur secteur, et développer des solutions de commercialisation mieux adaptées.