[Covid-19] Union européenne : analyse des effets socio-économiques de la crise sanitaire sur les RUP [Etude]

"Sur la base des indicateurs du climat des affaires, alors que toutes les RUP françaises ont observé une reprise en 2020, la reprise de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique a été nettement plus lente qu'au niveau national jusqu'au troisième trimestre 2020."

Le secteur du tourisme a été l'un des plus touchés par la crise sanitaire dans l'ensemble des RUP et il n'a pas retrouvé son équilibre depuis la première vague du deuxième trimestre 2020. "Cependant, la plupart des RUP dépendent davantage des activités touristiques que leurs Etats membres respectifs (îles Canaries, Martinique, Saint-Martin, Guadeloupe, Guyane, les Açores et Madère), de sorte que les impacts négatifs sur leurs économies (beaucoup plus petites) ont été proportionnellement beaucoup plus importants. »

Le secteur du commerce de détail a été particulièrement impacté dans les RUP.

"L'arrêt brutal de l'activité de construction dû aux mesures de restriction COVID-19 et la baisse concomitante des investissements ont entraîné une baisse des performances économiques sectorielles dans toutes les RUP, de mars à mai 2020. Cela a été particulièrement le cas en Guadeloupe, où le secteur figure parmi les principaux contributeurs au PIB et où son poids dans l'économie est plus élevé qu'en France métropolitaine."

Si l'impact complet de la crise sanitaire sur l'emploi n'est pas encore connu, le rapport souligne que "les mesures mises en place dans les RUP françaises (c'est-à-dire l'indemnisation du chômage partiel, les allocations de chômage et la facilitation de l'accès à la formation) ont partiellement atténué l'impact immédiat des blocages et des fermetures sur le chômage. [Elles] ont enregistré des taux de chômage en baisse en 2020 par rapport à 2019 (aucune donnée n'est disponible pour Saint-Martin)."

Les taux de NEETS (15 à 29 ans) dans les RUP françaises sont restés extrêmement élevés en 2020 bien qu'ils n'aient pas changé de manière significative en raison de la crise sanitaire : ils se situent entre 23 % en Martinique et 40 % en Guyane.

Le rapport revient sur les mesures politiques prises et résume "les principaux types de mesures qui méritent d'être poursuivies et sur lesquelles il est possible de s'appuyer."

[*] réalisée entre décembre 2020 et septembre 2021 par un consortium présidé par Ecorys.