Portraits de femmes indépendantes et micro-entrepreneures [Etude UAE]

jeudi 28 novembre 2024
Une étude menée par l'Union des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants (UAE) avec le soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires dresse le portrait des femmes indépendantes et micro-entrepreneures. Elle s'appuie sur un panel de 20 femmes micro-entrepreneures, interrogées par entretiens, ainsi que sur un échantillon quantitatif de 2 000 femmes, et aborde le lancement de l'activité, l'équilibre vie pro/perso et la parentalité, la confiance en soi, le manque de soutien aux indépendantes et leur regard sur le micro-entrepreneuriat.

41 % des femmes interrogées sont devenues indépendantes par envie de développer leur propre projet, 35 % suite à une mauvaise expérience salariée, et 26 % dans le cadre d'une reconversion professionnelle. 12 % le font en raison d'une nouvelle situation personnelle/familiale. Le micro-entrepreneuriat est souvent choisi par les femmes pour pouvoir organiser un rythme de travail plus souple, compatible avec leur vie personnelle et ses contraintes associées, le risque étant que le développement de leur projet d'activité en pâtisse.
La grande majorité des femmes interrogées ont vécu des situations d'auto-sabotage dans le cadre de leur projet (syndrôme de l'imposteur, dévalorisation de leurs capacités, complexe d'infériorité...). 84 % estiment que ce manque de confiance en elle a parfois entravé le développement de leur projet.
Concernant le manque de soutien accordé aux indépendantes, elles évoquent la protection sociale, les gardes d'enfant, l'accès au logement et au crédit bancaire (notamment dans le cadre de la monoparentalité) : 38 % ont eu des difficultés d'accès au crédit en raison de leur qualité d'indépendante.
Les principaux besoins exprimés concernent majoritairement la formation, notamment en communication, prospection et vente, mais aussi sur le cadre juridique du régime.

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