Grand Est : transmission des entreprises [Etude Insee/Région/CCI/CMA]
Seule une minorité de dirigeants non salariés des PME régionales, à la cessation de leur activité, la transmettent à un repreneur (non-salarié). Parmi les 66 000 PME dirigées par un non-salarié actif au 31 décembre 2017, 350 sont transmises en moyenne chaque année de 2016 à 2019 (soit un taux de transmission de 0,5 %). Dans le commerce et l'artisanat commercial, ce taux s'élève à 0,8 %, et jusqu'à 1,5 % dans les métiers de bouche. Il est de 0,6 % dans la coiffure et les soins de beauté.
A l'inverse, le taux de disparition (2018-2019) s'élève à 5 %, soit 3 400 entreprises par an (4,4 % dans les métiers de bouche, 3,5 % dans la coiffure et les soins de beauté).
Les PME régionales sont davantage transmises si elles emploient au moins un salarié, la présence de salariés étant un gage de stabilité pour le successeur.
Plus des 3/4 des entreprises transmises relèvent des secteurs du commerce, de l'artisanat commercial et des services aux particuliers.
Les transmissions sont un gage de rajeunissement et de féminisation de la population des dirigeants de PME, les repreneurs étant généralement plus jeunes que leurs prédécesseurs : pour 1/4 des transmissions, le repreneur a 25 ans de moins que l'ancien dirigeant. 38,6 % des repreneurs sont des femmes.
Lors de la transmission, plus de la moitié des repreneurs modifient la forme juridique de l'entreprise individuelle pour fonder une SARL.
Le revenu des successeurs est en moyenne plus faible que celui de leurs prédécesseurs : 46 % des cédants perçoivent un revenu supérieur à 2000 € nets par mois, contre 29 % des repreneurs.