Focus ISM sur la transmission-reprise d'entreprises dans l'artisanat
Quelles sont les formes de la reprise d’entreprise artisanale ? Qui sont les repreneurs ? Peut-on évaluer le nombre des installations par reprise ? Ce nouveau dossier « focus » de l’Institut Supérieur des Métiers dresse une synthèse des données disponibles sur le sujet et confirme la baisse du volume des reprises artisanales depuis 2008.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation :
- un facteur conjoncturel : la crise et la baisse d’activité ont freiné, du moins en 2009 et 2010, la mise sur le marché d’affaires à céder ;
- le maintien, à un niveau élevé, des coûts de transaction des fonds de commerce ;
- la mutation du système entrepreneurial : avec la micro-entreprise, l’aventure entrepreneuriale est désormais possible de façon spontanée, éphémère et sans risque, une démarche aux antipodes de la reprise d’entreprises ;
- un facteur structurel : le nombre d’entreprises artisanales potentiellement transmissibles n’augmente pas ;
- un décalage croissant entre l’offre (le marché des cessions) et la demande (les affaires recherchées par les repreneurs potentiels).
- les repreneurs ont des profils peu différents des créateurs « ex nihilo ».
- Le marché de la cession est souvent surestimé : toutes les entreprises artisanales n’ont pas vocation à être cédées.
- Le marché n’est pas déterminé uniquement par l’âge des dirigeants en fin d’activité professionnelle.
Catherine Elie Directrice des études et du développement économique
c.elie@infometiers.org
Institut Supérieur des Métiers - 28-30, rue des peupliers - 75013 PARIS