Entrepreneurs informels [Etude Adie]

L'Adie a mené, avec l'appui du cabinet Pluricité, une étude quantitative et qualitative sur les entrepreneurs informels (petits entrepreneurs et travailleurs indépendants travaillant sans immatriculation), qui représentent 9,8 % de l'emploi total et pour lesquels elle a construit un programme spécifique d'accompagnement vers la régularisation.

Les personnes accompagnées par l'Adie entre 2018 et 2022 et travaillant dans le secteur informel sont majoritairement des femmes (61 %). 44 % ont entre 30 et 44 ans et 1/3 sont sans diplôme. 65 % exercent leur activité à domicile, 9,5 % sur internet, 10 % sur les marchés ou dans la rue.
L'Adie identifie 4 profils de travailleurs informels : l'informel subi, l'informel installé, l'informel de complément et l'informel de transition.
Les principales raisons évoquées pour justifier le fait que l'activité ne soit pas encore immatriculée sont un développement pas encore suffisant de l'activité (40 %), le manque de moyens financiers (27 %).
Ceux qui se sont immatriculés dans le cadre de l'accompagnement de l'Adie l'ont fait principalement pour faire reconnaître officiellement leur activité (62 %) et pour valoriser un savoir-faire (34 %). Depuis, 78 % estiment que leur activité est mieux connue et qu'elle s'est développée, 6 sur 10 estiment ne pas avoir perdu de revenus sociaux et 56 % ont augmenté leur revenu.