Entrepreneuriat des jeunes [IEF 2023]

Bpifrance Création a publié un volet de son indice entrepreneurial français (IEF) 2023, consacré aux jeunes de 18 à 30 ans.

Celui-ci révèle que l'entrepreneuriat des jeunes est en forte progression en France en 2023, 58 % d'entre eux étant engagés dans une dynamique entrepreneuriale (+ 7 points par rapport à 2021). 30 % des jeunes présents dans la chaîne entrepreneuriale ont moins de 30 ans. On note un turn-over entrepreneurial plus élevé chez les jeunes, dont les entreprises ont plus souvent une vocation alimentaire ou d'activité de complément que lors d'une création à un âge plus élevé. Les femmes y sont mieux représentées que chez les plus de 30 ans.

32 % des jeunes sont chefs d'entreprise (+ 6 points) et 36 % l'ont été (+ 12 points). Réaliser un rêve reste leur principale motivation pour créer leur entreprise, mais en recul de 9 points en 2 ans. A l'inverse, ils ont davantage créé pour saisir une opportunité de création ou de reprise (13 %, + 3 points). Leurs principales craintes concernent le manque d'expertise dans le métier, une concurrence trop vive ou une taille du marché insuffisante, ou un revenu insuffisant ou trop instable.

53 % des jeunes préfèrent céder leur entreprise qu'arrêter leur activité, tandis que les plus de 30 ans ne sont que 35 % à l'envisager.

La moitié des Français de moins de 30 ans portent un projet de création d'entreprise ou ont l'intention de le faire. La conjoncture de 2023 a poussé 1 porteur de projet sur 4 à réfléchir à se mettre à son compte.

Les jeunes porteurs de projets et chefs d'entreprises ont été davantage accompagnés que leurs ainés. Ceux n'ayant sollicité aucun accompagnement ont surtout été découragés par les démarches à entreprendre. Chez les jeunes, les chefs d'entreprise sont surtout accompagnés par des acteurs sociaux de proximité, par leur entourage proche (mais moins que leurs ainés) et une communauté d'entrepreneurs.

Dans les QPV, l'entrepreneuriat des jeunes recule par rapport à 2021, alors qu'il progresse chez les plus de 30 ans. La part des intentionnistes a diminué (de 1 sur 4 à 1 sur 5) et les passages à l'acte sont peu nombreux.