Evaluation de l'écosystème entrepreneurial français en 2023/2024 [Global Entrepreneurship Monitor]
Il s'appuie sur deux études annuelles sur l'activité entrepreneuriale auprès de la population française âgée de 18 à 64 ans (étude APS, 3 832 répondants) et sur l'écosystème entrepreneurial auprès d'un panel de 40 experts (étude NES), qui permet notamment de calculer l'index du contexte entrepreneurial. Deux thématiques spéciales sont venues agrémenter le questionnaire de l'étude NES : le développement durable, et l'entrepreneuriat féminin.
L'édition 2023/2024 "permet de comprendre comment ont évolué l’activité entrepreneuriale et ses déterminants et plus largement l’écosystème entrepreneurial."
Le score NECI (National Entrepreneurial Context Index) confirme que le contexte entrepreneurial est resté relativement stable entre 2022 et 2023 en France, tandis que la situation s'est dégradée dans d'autres pays. La France passe ainsi à la 12e place des pays les plus riches (contre la 18e place auparavant) et se situe au-dessus de la moyenne par rapport aux pays du G7.
Selon les résultats de l'étude APS, l'entrepreneuriat continue à s'imposer dans la société, comme un choix de carrière souhaitable conférant un statut social élevé, même si cette tendance est en baisse. La perception de la faisabilité de démarrer une entreprise a reculé (50,5 %, contre 52 % en 2022) mais se situe au-dessus de la moyenne du G7 (à 47,8 %). En France, les principales motivations à l'entrepreneuriat sont d'ordre économique, tandis que la France se situe au dernier rang du G7 pour "faire une différence dans le monde" et "perpétuer une tradition familiale". L'intention entrepreneuriale revient au niveau de 2021 (à 17,2 %), l'engagement entrepreneurial ayant connu une forte progression (de 7,7 % en 2021, à 10,8 % en 2023). Le nombre de sorties entrepreneuriales demeure également très mesuré, le taux total de sortie s'élevant à 2,3 % en 2023 (soit inférieur à la moyenne du G7, à 4,8 %). Les motifs de sortie ont cependant évolué, la crise sanitaire étant davantage mise en avant, même si le principal motif reste le fait que l'entreprise ne soit pas rentable.
L'investissement informel (s'investir personnellement dans le lancement d'une nouvelle entreprise initiée par quelqu'un d'autre) est en augmentation : 7,1 % contre 5,3 % en 2022.
Le rapport émet 3 préconisations pour favoriser le développement de l'activité entrepreneuriale en France :
- promouvoir l'esprit d'entreprendre au primaire et au secondaire ;
- agir pour l'entrepreneuriat féminin ;
- faciliter et accompagner l'accès aux marchés.