En 2023, 26 % des dirigeants de microentreprises sont des femmes [Etude Banque de France]

Selon la Banque de France, la part des femmes parmi les dirigeants a cru progressivement pour atteindre 25 % en 2023. Elles représentaient, pour cette même année, plus de la moitié de la population française (52 %) et près de la moitié de la population active (49 %). 

26 % des dirigeants de microentreprises étaient des femmes, 17 % pour les ETI et les grandes entreprises (GE) et 19 % pour les PME.

La féminisation a augmenté au cours des 20 dernières années, en particulier au sein des ETI et des GE. Les mesures législatives prises ont permis cette avancée et placé la France en tête des pays de l'OCDE en matière de féminisation des conseils d'administration et de surveillance des groupes cotés.

Si la part des entreprises dirigées par les femmes varie selon la taille de l'entreprise, elle diffère également fortement d'un secteur d'activité à l'autre. A titre d'exemples  :

• bijouterie (68 %), 
• coiffure et lsoins de beauté (66 %),
• électricité (3 %),
• plomberie et installation de chauffage et conditionnement d'air (3 %).

Quelque soit le secteur, la proportion de femmes est plus élevée dans l'ensemble de l'emploi que parmi les dirigeants, "ce qui peut poser la question de l'existence d'un plafond de verre, même dans les secteurs davantage féminisés."

La proportion d'entreprises dirigées par des femmes varie également selon la zone géographique : en 2023, elle variait dans une fourchette de 14 à 25 % au niveau départemental, pour une moyenne nationale de 18 % et un écart type de 2 %. Ces écarts doivent être interprétés avec précaution car ils sont le reflet notamment des spécificités sectorielles de chacun des départements.

Les contraintes familiales continuent de peser davantage sur la vie professionnelle des femmes. D'autres facteurs pouvant entraver le parcours des dirigeantes sont avancés dans des travaux empiriques, comme l'accès au financement, au recrutement ou aux politiques publiques. Au regard des différents travaux portant notamment sur la gestion des entreprises, les auteurs se demandent "si le genre du dirigeant n'est pas statistiquement, à l'instar de l'éducation, une autre dimension transversale qui permet d'expliquer la disparité des styles de gestion des entreprises".