46 % des micro-entrepreneurs immatriculés en 2018 sont actifs 3 ans après [Insee Première]

Selon les données de l'enquête Auto-entrepreneurs du Système d'information sur les nouvelles entreprises (Sine), 46 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 sont actifs 3 ans après leur immatriculation. La pérennité à 3 ans est comparable à celle de la génération 2014 (46 %).

Le taux de pérennité à 3 ans varie selon les secteurs ; il est plus élevé dans la santé humaine et action sociale (60 %), de l'industrie (59 %) et des "autres activités de services aux ménages" (58 %), tandis que l'on relève des taux plus faibles dans les transports (24 %). Parmi les facteurs contribuant à la pérennité, figurent le fait d'en faire son activité principale, la connaissance du domaine et le fait d'avoir bénéficié d'au moins un dispositif d'aide à la création d'entreprises (majoritairement, l'ACCRE et l'ARCE).
L'âge et le genre sont également des facteurs de pérennité : plus le créateur est âgé, plus son taux de démarrage effectif et sa pérennité sont élevés. De même, les activités des femmes micro-entrepreneuses sont plus pérennes à 3 ans (50 %) que celles des hommes (44 %).

Avec la crise sanitaire, l'activité des 2/3 des micro-entrepreneurs encore actifs fin 2021 a diminué ou s'est arrêtée complètement, avec des variations sectorielles. 59 % ont connu des difficultés financières et 36 % un manque de débouchés ou de commandes. 53 % ont bénéficié d'au moins une des aides mises en place pendant la crise du Covid-19. Pour 87 % d'entre eux, cela leur a permis de préserver leur activité.
Leur 3ème année d'existence (2020) a été insatisfaisante pour 56 % d'entre eux, d'un point de vue financier (contre 44 % pour la cohorte 2014). Pourtant, fin 2021, ils sont 89 % à être satisfaits de leur création d'entreprise (86 % pour la cohorte 2014).

Fin 2021, parmi les micro-entrepreneurs encore actifs, seuls 6 % travaillent avec des plateformes numériques.