Métallurgie : bilan et évolution de l'alternance [Observatoire de la métallurgie]

jeudi 27 janvier 2022
L'Observatoire de la métallurgie publie les résultats d'une étude réalisée entre mai et septembre 2021, permettant d'établir un bilan de l'alternance dans la branche métallurgie et de mesurer son évolution.

Plus d'un tiers des alternants se concentrent dans des entreprises situées en Ile-de-France (20 %) et Auvergne - Rhône-Alpes (17 %).  12 % des entreprises ayant moins de 11 salariés emploient au moins 1 alternant. Les TPE et les ETI sont les deux tranches de taille d'entreprise dans lesquelles une surreprésentation des alternants par rapport à leurs effectifs salariés est observée.

Les critères de taille d'entreprise, de localisation ou de secteur d'activité ne permettent pas d'établir un portrait-robot de l'entreprise embauchant des alternants, il apparaît que leur embauche repose plus sur une culture d'entreprise et sur un engagement des dirigeants en faveur de ce mode de formation.

La part des alternants sur des niveaux 1 à 3 et 4 (Bac et infra-Bac) s'élève à 21 % : 44 % en contrats d'apprentissage et 51 % en contrats de professionnalisation. Entre 2016 et 2020, le nombre d'entrées en contrats d'apprentissage a augmenté de 53 %. Cette accroissement est porté par une forte entrée d'apprentis dans les niveaux 6, 7 et 8 [licence, master, doctorat] (49 % des apprentis en 2016 et 59 % en 2020). Beaucoup d'écoles d'ingénieurs par exemple ont ouvert des places ou des sections dédiées à l'apprentissage. Le recrutement sur ces niveaux est désormais relativement aisé, à l'inverse, le recrutement sur des niveaux 3 et 4 sur des spécialités de production devient de plus en plus difficile.
Les femmes représentent 18 % des alternants de la branche. En 2021, elles représentaient 26 % des entrants, l'augmentation des effectifs sur des formations de niveaux bac + 4 et 5 expliquant en partie cette féminisation des alternants.

La part des contrats d'apprentissage interrompus avant leur terme s'élève à 21 % que ce soit pour le niveau 3 ou le niveau 4.

"(...) Les aides mises en place par l'Etat pour faciliter et encourager l'entrée en alternance ont permis d'amortir très significativement les impacts de la crise sanitaire de la Covid-19 sur les alternants et les candidats alternants."

Plus de 86 % des entreprises interrogées dans le cadre de cette étude et ayant répondu ont une image positive de l'alternance.

47 % des centres de formations ayant répondu estiment avoir du mal à remplir leurs formations.

Sur l'impact de la réforme de l'apprentissage, près de 40 % des CFA formant aux métiers de la métallurgie indiquent avoir adapté leur modèle économique suite à la mise en place des niveaux de prise en charge.

Source(s) :

Bilan et évolution de l’alternance dans la branche de la métallurgie / OPCO 2i, Observatoire de la métallurgie .- in : Observatoire de la métallurgie, 13/01/2022, 58p. - En ligne sur le site de l'Observatoire de la métallurgie