Selon l'INSEE, en 2016, 82 % des entreprises de la sous-traitance industrielle étaient des TPE artisanales. Joël Fourny, président de la FNAPEM (Fédération nationale des artisans et des petites entreprises de la métallurgie et de la mécatronique) et de la CRMA Pays de la Loire, précise que ces TPE "regroupent une dizaine de secteurs, de l'ennoblissement textile aux pièces en caoutchouc et plastique, en passant par l'industrie électronique et la chaudronnerie." Certaines "cumulent plusieurs activités, la métallurgie et la plasturgie par exemple, pour répondre de manière globale aux besoins des donneurs d'ordres".
Le secteur est confronté à des difficultés de recrutement. Une problématique récurrente pour les entreprises à la recherche de jeunes pour remplacer les départs en retraite. Pour valoriser ces métiers souffrant souvent d'une image négative, des actions locales de communication sont déployées par ses acteurs.
L'impact de la crise sanitaire et économique du Covid-19 est également réelle pour les entreprises de la sous-traitance industielle. Joël Fourny souligne la dynamique de ces petites structures qui ont souffert au début du confinement mais qui ont rapidement réagi pour redémarrer en adoptant les mesures barrières nécessaires à la reprise de l'activité. Il indique également que "cette crise est peut-être aussi l'occasion de redéfinir les obligations et notamment le sens du made in France (...)".
Les entreprises de la sous-traitance industrielle sont dans l'attente d'un positionnement du Gouvernement "quant à l'accompagnement des donneurs d'ordres de l'industrie nationale et une prise en considération de la filière dans sa globalité."
Sous-traitants pour l'industrie "Ce moment difficile à passer est peut-être une opportunité pour l’avenir" / Flayeux Isabelle .- in : Monde des artisans (Le), 07/05/2020, 1p. - En ligne sur le site du Monde des artisans