Les sous-traitants de la filière aéronautique [Etude DGE]

mardi 26 août 2025
En lien avec les Services économiques de l'État en région (SEER), la DGE (Direction Générale des Entreprises) a lancé en avril 2025 une enquête [*] auprès des fournisseurs (PME, ETI et grands groupes) de la chaîne de valeur aéronautique afin de dresser un bilan de la situation de la filière à fin 2024, comprendre ses perspectives pour 2025 et pouvoir répondre au mieux à ses besoins et à ceux de ses acteurs. 

Le rapport s'articule autour de deux parties : 
  • un panorama de la filière,
  • une analyse des résultats nationaux. 
La filière compte plus de 1 000 entreprises, emploie 222 000 salariés et a généré, en 2024, un chiffre d'affaire de 77,7 milliards d'euros dont 57,4 milliards pour l'aéronautique civile. 29 000 recrutements ont été réalisés en 2024, 25 000 embauches sont prévues sur 2025. D'après les résultats de l'enquête, "8 entreprises qui recrutent sur 10 rapportent des difficultés à embaucher en raison du manque de candidats ou de l'inadéquation des compétences des candidats avec les postes proposés." Les cadences de productions imposées par les donneurs d'ordre se révèlent être un défi pour les fournisseurs de la filière, qui ont des difficultés "à mobiliser les financements pour produire davantage, recruter et investir pour participer à cette montée de cadence." 
71 % des répondants déclarent avoir réalisé plus de la moitié de leur chiffre d'affaires dans l'aéronautique (civile et militaire) et environ la moitié indique avoir un chiffre d'affaires qui dépend à 80 % ou plus de ce secteur. 64 % déclarent être présentes sur d'autres marchés que l'aéronautique. Entre 2023 et 2024, l'activité est en croissance mais des difficultés financières persistent. Pour renforcer leur trésorerie, les entreprises s'appuient sur l'affacturage, les avances de leurs clients et les prêts bancaires. Les relations clients/fournisseurs sont globalement bonnes. Elles demeurent toutefois marquées par des difficultés concernant les renégociations de prix et les délais de paiement. 
Les entreprises déclarent avoir besoin d'investissements pour moderniser leur outil indutriel, augmenter leur capacité de production et innover. 

[*] panel de 516 entreprises, 278 ont répondu. 77 % sont des TPE ou PME (jusqu'à 250 employés), majoritairement implantées en Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Ile-de-France et Centre-Val de Loire.