Le Crocis, en partenariat avec l'IAU, la Banque de France et l'INSEE Ile-de-France, dresse un portrait de l'industrie francilienne, qui "subit de fortes mutations" depuis plusieurs décennies. Fin 2015, elle emploie près de 460 000 personnes, ce qui la place à la deuxième position en termes d'effectifs, derrière Auvergne-Rhône-Alpes. Depuis la crise de 2008, ce sont 60 000 emplois industriels qui ont disparu (soit 12 %), et l'activité s'est recentrée autour de 5 secteurs : la production et distribution d'électricité et d'eau, la fabrication de matériel de transport, la réparation et installation d'autres machines, et les industries agroalimentaires.
La taille des établissements est en baisse, la part des établissements non employeurs ayant progressé de 10,5 points entre 2008 et 2015, notamment dans l'habillement et le textile, le papier-imprimerie et la réparation et installation de machines et équipements. Les établissements de moins de 10 salariés ont fortement reculé (-7,5 %) mais représentent encore 88 % du total des établissements.
Paris concentre encore la majorité des emplois industriels, mais la part des emplois en petite et grande couronne se renforce. L'automatisation accrue des lignes de production entraîne une modification de la structure des emplois, des compétences recherchées et de la structure capitalistique des entreprises industrielles.
On constate un vieillissement et une féminisation des effectifs.
La conjoncture s'est améliorée en 2017, entrainant une croissance de la valeur ajoutée et une orientation à la hausse des embauches et des investissements, tandis que le taux de marge est orienté à la baisse (-1,25 point entre 2015 et 2017).
L'industrie francilienne : des mutations de long terme toujours à l'oeuvre / Crocis, IAU, INSEE Ile-de-France, Banque de France .- in : site CCI Paris Ile-de-France, n° 207, 01/12/2018, 6p. - En ligne sur le site de la CCI Paris Ile-de-France