Reconfiguration du marché de l'esthétique

La fréquentation des salons de coiffure et d'esthétique est en baisse alors que les charges et coûts sont en forte hausse et que les dettes dues à la crise sanitaire doivent aujourd'hui être remboursées. On constate donc un pic de défaillances dans les deux activités en 2023, tandis que l'institut Xerfi a anticipé un recul de l'activité de - 3 % dans l'esthétique, et un ralentissement en coiffure en 2023.
Les professionnels font état d'un espacement des rendez-vous (de 6 à 4 rendez-vous annuels en coiffure en 2023) et une forte concurrence des solutions alternatives (à la maison, avec le soutien des tutoriels sur les réseaux sociaux notamment). Les Français s'équipent de plus en plus en technologies proches de celles utilisées en salon et institut (épilateur à lumière pulsée, tondeuses à barbe, etc.), les résultats parfois imparfaits étant au diapason du développement du télétravail et de l'envie de naturel et de confort qui vont de pair. Les jeunes générations, en revanche, sont très sensibles à l'apparence, faisant évoluer la conception de la beauté, en lien avec les réseaux sociaux.

Face aux évolutions très rapides de la profession, les métiers de l'esthétique ont introduit depuis peu dans les diplômes de la branche la veille technologique, scientifique et réglementaire, pour permettre aux professionnels d'être toujours au courant des tendances. L'enjeu est notamment de proposer aux client(e)s des alternatives non invasives et agréables face à la concurrence de la médecine esthétique.