Enquête BMO 2018 : + 18,7 % du nombre de projets de recrutements en 2018

lundi 23 avril 2018
L'enquête BMO 2018 apporte des éléments chiffrés sur les établissements qui envisagent de recruter, les projets de recrutement par type d'établissement et par bassin d'emploi et les métiers faisant l'objet de projets de recrutement.

Les intentions de recrutement des employeurs augmentent
de 18,7 % pour 2018 (+ 8,2 % en 2017), et de 27% dans l'industrie, notamment la métallurgie (+46%) et le textile-cuir-chaussure (+30%). 25,9 % des établissements envisagent au moins un recrutement en 2018 (22,4 % en 2017).

44 % des projets d'embauches émanent des établissements de moins de 10 salariés.

La part des embauches jugées difficiles s'accentue et s'élève à 44,4 % en 2018 ( 79,5 % pour les chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons qualifiés et 78,1 % pour les carrossiers automobiles). Les difficultés ont le plus augmenté dans les entreprises de 1 à 4 salariés (+11 points). Elles sont le plus souvent liées à la pénurie de candidats (83 %), à l'inadéquation des profils (77,6 %) ou encore aux conditions de travail (50,6 %).

Selon l'enquête, certains secteurs de l'artisanat font face à des difficultés de recrutement. Pour les métiers de bouche, les projets de recrutement sont jugés difficiles à 74 % dans la boucherie, 72,9 % chez les charcutiers traiteurs, 67 % en boulangerie-pâtisserie. Pour l'ensemble des ouvriers de la construction et du bâtiment, les projets de recrutement sont jugés difficiles à 59,3 %. Ils le sont à 66,5 % pour les coiffeurs, esthéticiens et hydrothérapeutes. Quant à l'ensemble des ouvriers des secteurs de l'industrie, 53,6 % des recrutements les concernant sont jugés difficiles.

Dans l'industrie, les besoins diffèrent d'un bassin d'emploi à l'autre, et certains métiers souffrent d'un déficit d'image. Pour anticiper les tensions, certaines chambres professionnelles de la métallurgie ont développé des coopérations avec Pôle Emploi qui souhaite monter en puissance sur les dispositifs POEI (préparation opérationnelle à l'emploi individuel) ou encore AFPR (action de formation préalable au recrutement). Certaines entreprises ouvrent leur propre école de formation pour pallier un manque pour un poste.

Une enquête complémentaire réalisée par téléphone auprès d'établissements potentiellement recruteurs et d'établissements n'envisageant pas de recruter complète les résultats de l'enquête classique. Les employeurs ont été interrogés sur leurs perspectives d'avenir en terme de compétences. Des fiches de synthèse complémentaires à l'enquête, des fiches sectorielles et des publications régionales sont également disponibles.

Source(s) :

Enquête Besoins en main-d'oeuvre (BMO 2018) / CREDOC, Pôle Emploi .- in : Pôle emploi, 2018, 74p. - En ligne sur le site de Pôle emploi

L'industrie promet d'embauche à tour de bras / Bellaiche Anne-Sophie, Maillard Cécile .- in : Usine Nouvelle (L') [https://www.usinenouvelle.com/ ], n° 3559, 19/04/2018, 2p.

En savoir plus :

[MAJ 23/04/2018]