Bâtiment : enquêtes 2020 BVA - BVE [CCCA-BTP]
Pour trouver leur entreprise formatrice, près de 87 % ont effectué la démarche seul ou avec l'aide de leur réseau (cercle familial ou privé), 13,3 % étant formés dans l'entreprise de leurs parents ou de proches. 87,5 % se disent satisfaits de leur relation avec les formateurs de leur CFA. Les équipements des CFA (plateaux techniques) apportent satisfaction à 70,6 % des apprentis. Près de 89 % des apprentis reconnaissent que leur maître d'apprentissage est présent pour les faire progresser. 73,2 % expriment le fait que l'entreprise est plus exigeante que le CFA sur la manière de travailler.
L'image de l'apprentissage évolue auprès des apprentis eux-mêmes, 86,5 % invalidant la proposition suivante : l'apprentissage n'est pas réservé aux élèves qui ne réussissent pas l'école. Le BIM, les objets connectés, l'impression 3D sont, selon les apprentis, les innovations qui vont le plus apporter de valeur ajoutée aux entreprises du BTP.
En matière de mobilité géographique, un peu plus de la moitié des apprentis interrogés (54 %) sont prêts à changer de département pour poursuivre leur formation, 43,4 % à changer de région. 60 % sont disposés à changer de région à l'issue de leur formation pour y trouver du travail. Un peu plus d'un apprenti sur deux se dit prêt à envisager une installation à l'étranger post-formation.
Les résultats du BVE montrent à 31,9 % que de nombreuses entreprises connaissent le CFA parce que les apprentis formés l'ont été avec le CFA, à 16,8 % que le chef d'entreprise a lui-même été apprenti au CFA, ou dans le même réseau (11,3 %). Il reste que dans 26 % des cas, c'est l'apprenti lui-même qui permet aux entreprises de connaître l'existence du CFA. Une grande majorité des entreprises forme des apprentis des CFA conventionnés avec le CCCA-BTP pour transmettre leur savoir et assurer la transmission de leur métier. En outre, 56 % considèrent que former des jeunes fait partie des missions de l'entreprise. Un peu plus de la moitié dit former un apprenti afin de le garder ensuite en tant que salarié, 6,2 % dans le but de transmettre son entreprise, 7,6 % pour les savoirs ou les compétences que l'apprenti peut apporter à l'entreprise. Pour un tiers des répondants, l'accueil de l'apprenti dans l'entreprise n'est pas formalisé et s'effectue au fil de l'eau.
Les entreprises considérant que les situations d'apprentissage diffèrent d'un lieu à l'autre pour l'apprenti, soulignent 4 aspects d'éloignement entre les situations d'apprentissage au CFA et les situations réelles du chantier : situation du travail simplifiée au CFA, absence de prise en compte de la notion d'efficacité au CFA, manque d'interaction avec les autres corps de métiers, matériaux et techniques utilisés plus ancien au CFA qu'en entreprise. Les entreprises attendent du CFA qu'il leur propose des candidats correspondants aux profils recherchés, qu'il les informe sur les aides financières liées à l'apprentissage ainsi que sur le contenu et l'organisation de la formation, qu'il les aide à définir le profil du jeune correspondant à leurs besoins.
Plus de la moitié des entreprises considère le CFA comme un centre de formation pouvant proposer d'autres formations que l'apprentissage, comme la formation continue pour ses salariés (formations sur les nouveaux matériaux et techniques, nouvelles règlementations, santé et sécurité au travail) ou le dirigeant d'entreprise lui-même.
[*] BVA mesure la perception que peuvent avoir les apprentis de leur environnement, de leur cursus académique, de leur entreprise d'accueil.
[**] BVE est le "miroir du BVA". Il "focalise son attention sur ce que les entreprises attendent de l'apprentissage en général, des jeunes générations et des CFA en particulier."