Artisans du BTP : les besoins en matière de santé et sécurité au travail [Enquête IRIS-ST]

Réalisée par l'IRIS-ST, l'expert santé sécurité by CAPEB & CNATP, en partenariat avec l'OPPBTP, l'enquête nationale [*] sur la santé et la sécurité au travail dans les entreprises artisanales du BTP et du Paysage identifie les connaissances, les attentes, les besoins, les pratiques et les freins de ces entreprises en matière de gestion des risques professionnels et plus généralement de santé au travail.

Les entreprises interrogées se déclarent concernées par les enjeux de prévention. Elles ont conscience des risques auxquels elles sont soumises lors de leur activité. La majorité connaît et identifie clairement les risques professionnels inhérents à l'exercice de leur métier. 

Les risques identifiés sont en cohérence avec les principales causes d'accident du travail du secteur : chutes de hauteur, contraintes physiques, machines outils.

Pour 93 % des répondants, la connaissance du métier permet d'évaluer et identifier les risques professionnels rencontrés ; pour 68 %, l'identification des risques s'effectue grâce aux échanges et à la discussion avec leurs pairs ; pour 56 %, la rédaction du document unique (DU) est utile.

Les actions organisationnelles telles que le rangement du chantier, la vérification des outils et du véhicule, la présence d'une trousse de secours ou encore la présence d'un extincteur sur le lieu de travail sont réalisées pour augmenter la performance et la qualité de travail de l'entreprise. En revanche, d'autres actions sont peu ou jamais mises en place (mise en place d'un accueil sécurité formalisé, rédaction de notices et d'affiches).

Le manque de temps, la complexité des démarches administratives, la complexité de la réglementation en vigueur apparaissent comme étant les difficultés principales, pour les entreprises, à mettre en place des actions de prévention.

Les salariés apparaissent comme moteur sur le sujet et sont conscients des risques encourus sur les chantiers.

Enfin, les artisans sont en quête d'appui technique (veille réglementaire, envoi de documentation) : 54 % demandent des aides financières, 46 % des kits de communication par métier, 30 % des modes opératoires pour leurs chantiers.