Portrait des travailleurs transfrontaliers [INSEE]

En France métropolitaine, en 2018, 424 400 personnes travaillent dans l’un des huit pays frontaliers.

30 % d'entre eux résident en Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui représente 126 400 personnes et 3,8 % des actifs de la région. Ils sont 125 100, soit une très large majorité, à travailler en Suisse. 2,7 % des frontaliers sont artisans, commerçants, chefs d'entreprise. Parmi le profil "des ouvriers assez qualifiés, empruntant davantage leur véhicule personnel", ils sont 4 % à être artisans, commerçants, chefs d'entreprise. Ce profil d'ouvriers qualifiés concerne plutôt "des hommes, français, en majorité peu diplômés : 59 % sont titulaires au plus d’un CAP, BEP ou équivalent (contre 36 % pour l’ensemble des actifs occupés de la région). Ils exercent une activité professionnelle à temps plein, pour quasiment la moitié dans la construction ou le secteur « industrie manufacturière, industries extractives et autres ». Dans ce dernier secteur (incluant la haute horlogerie et la mécatronique), certains métiers ou compétences sont particulièrement recherchés de l’autre côté de la frontière."

En Grand Est, en 2018, 183 000 résidents (soit 42 % des frontaliers français) travaillent à l’étranger, dont 182 000 dans un des quatre pays voisins (Luxembourg, Allemagne, Suisse, Belgique). Parmi eux, 3 590 sont artisans, commerçants, chefs d'entreprise. 1 550 travaillent au Luxembourg et 1 110 en Allemagne. Le Luxembourg les attire de plus en plus : l'évolution annuelle moyenne du nombre d'artisans, commerçants, chefs d'entreprise y est de + 5,8 % entre 2013 et 2018, au détriment de l'Allemagne (- 1 %) et surtout de la Belgique (- 5,3 %).