Pays de la Loire : activité 2023 des entreprises artisanales du bâtiment [Enquête de conjoncture CAPEB]
La conjoncture ressentie par les artisans est plus positive (59 % ont un ressenti assez favorable et très favorable) que la conjoncture calculée (reprenant les indicateurs de CA, de marge, de trésorerie et de carnet de commande).
Le niveau d'activité se maintient : 30 % des entreprises ont vu leur CA progresser et 22 % ont observé une baisse (contre 18 % en 2022).
Les artisans déclarent avoir moins de visibilité sur leurs carnets de commande mais le ratio devis envoyé/accepté est stable. Les carnets de commande affichent une certaine stabilité depuis 2021, avec une visibilité majoritairement supérieure à 3 mois. Pour 40 % des entreprises, la visibilité est réduite à moins de 3 mois (32 % des entreprises en 2022).
La capacité de production est à l'équilibre et se traduit par "une rationalisation de la charge de travail et un équilibre retrouvé en 2023", (...) "un état d'esprit plus serein qu'en 2022 dans les entreprises". La vigilance reste cependant de mise : 58 % d'artisans expriment de l'inquiétude, voire de la tension.
Les entreprises restent impactées par des augmentations des prix des matériaux : 38 % se déclarent fragilisées ; l'augmentation de la masse salariale impacte à 19 % la marge des entreprises contre 9 % en 2022. 59 % des entreprises déclarent avoir augmenté leurs salariés en 2023, 58 % leur avoir versé une prime, notamment pour les fidéliser.
83 % de l'activité est dédiée à l'entretien/rénovation. La distance maximale d'intervention se situe entre 30 et 50 km pour 58 % des artisans.
47 % ont la qualification RGE. 34 % utilisent des matériaux biosourcés ou géosourcés.
Les dispositifs d'aide "Ma Prime RENOV", "Prime CEE", aide locale sont proposés aux clients par 48 % des artisans. 10 % d'entreprises sont mandataires des aides à la rénovation énergétique (contre 5 % en 2022). "Cependant, cela exige une entreprise structurée avec des salariés en capacité d'accorder du temps pour les dossiers (1/2 journée par dossier en moyenne). 54 % d'entreprises sont de véritables prescripteurs." 23 % des entreprises estiment que les dossiers d'aides à la rénovation sont trop compliqués.
Le taux de cessation d'activité reste stable. 38 % des artisans cèdent pour des raisons personnelles. "Les propos recueillis témoignent d'une profonde lassitude, d'une charge de travail excessive, et d'une charge administrative trop importante. Ces entreprises n'ont d'ailleurs pas de repreneur."
70 % des artisans interrogés n'envisagent pas de recruter dans les six mois à venir. 62 % envisagent de se former en 2024.
"En matière de déchets, les pratiques des entreprises et leurs besoins dépendent fort logiquement de leur taille : l'accès aux déchetteries publiques est essentiel pour celles qui ont peu de salariés. Le principal reproche relevé par les artisans est l'inadaptation des horaires d'ouverture et plus globalement des conditions d'accès aux professionnels."